Comment faire quand on a jamais travaillé ?
« Je n’ai jamais travaillé, ai-je droit à une pension de retraite ? » « Bonjour. Je n’ai jamais travaillé, ai-je droit à une retraite ? A partir de quel âge dois-je en faire la demande si j’y ai droit ? Quel en serait le montant ? Merci de vos réponses.
» Bonjour Guetty et merci pour votre question. En effet, même incomplète, la pension de retraite est versée aux personnes qui ont cotisé un minimum avant leurs 67 ans, En effet, les cotisations vieillesse versées par les salariés et par l’employeur sur le bulletin de paie permettent de valider des trimestres pour les régimes de retraite de base et d’acquérir des points pour les régimes de retraite complémentaire.
Il est aussi possible de bénéficier de trimestres « bonus » en cas de maternité (4 trimestres), pour avoir élevé des enfants (4 trimestres), s’être occupé d’un enfant ou d’un proche souffrant d’un handicap (1 trimestre tous les 90 jours), le service militaire (4 trimestres) ou le chômage indemnisé (6 trimestres).
Ceux-ci auront un effet sur la pension versée par le régime général, dite de « base », soit au prorata d’un montant maximum de 684 euros, Une personne qui n’a jamais travaillé peut également bénéficier d’une qui correspond à un pourcentage de la retraite que touchait ou devait toucher son mari ou sa femme.
Pour que l’époux survivant ne se retrouve pas démuni, la loi lui accorde, sous conditions, le droit de toucher une partie de la retraite de son conjoint décédé. Fonds en euros : 2,30% de rendement en 2022 Jusqu’à 500 euros de frais de gestion offerts sur l’assurance vie Ramify 500 € + taux de 3% garanti
Pour ceux qui n’ont jamais travaillé tout au long de leur vie, il existe aussi une aide sociale qui s’appelle l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), ancien minimum vieillesse,
L’Aspa peut être un complément de retraite pour ceux ayant de faibles ressources ou une aide complète. Pour la percevoir, il faut notamment avoir plus de 65 ans (sauf pour les personnes handicapés et les anciens combattants, à partir de 60 ans ) et ne pas dépasser un certain plafond de ressources et/ou niveau de patrimoine.
Pour une personne seule, l’aide maximale sera de 961,08 euros : si vous touchez d’autres ressources, elles réduisent ce montant (par exemple 761,08 euros d’Aspa si vous touchez 200 euros par ailleurs). Pour un couple de deux allocataires, l’aide maximum est de 1 492,08 euros selon le même principe. Pour un couple avec un allocataire et un retraité pensionné, l’Aspa atteindra 961,08 euros uniquement si la pension de la personne retraitée est inférieure à 531 euros (sinon le montant de l’Aspa est réduit de façon à ce que les ressources globales du couple atteignent 1 492,08 euros au total, Aspa comprise).
L’Aspa est versée par la Carsat au plus tôt à partir du 1er jour du mois qui suit la date de réception de la première demande. © MoneyVox / SA / Mars 2023 : « Je n’ai jamais travaillé, ai-je droit à une pension de retraite ? »
Qui a le droit au minimum vieillesse ?
Chaque année, dans les panoramas » Les retraités et les retraites » et » Les minima sociaux et prestations sociales « , la DREES fournit des informations sur le minimum vieillesse, les allocataires du minimum vieillesse, leur profil et les montants versés.
Ces données proviennent principalement de deux sources : l’enquête sur le minimum vieillesse et l’enquête auprès des Bénéficiaires de minima sociaux (BMS). Le minimum vieillesse Plus ancien minimum social, le minimum vieillesse vise à garantir un niveau minimal de ressources aux personnes âgées de 65 ans ou plus (62 ans en cas d’invalidité ou inaptitude) disposant de faibles revenus.
Depuis 1956 et jusqu’à la fin 2006, le minimum vieillesse est un dispositif à deux étages, composé d’allocations dites « de premier étage » et d’une prestation chapeau, l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV). La réforme de 2006 instaure une prestation unique, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), qui se substitue pour les nouveaux bénéficiaires aux anciennes prestations et permet d’atteindre le même montant de revenu.
Depuis 2007, les deux systèmes coexistent : les bénéficiaires du minimum vieillesse regroupent ainsi les détenteurs d’une des deux allocations vieillesse qui permettent d’atteindre le plafond du minimum vieillesse, c’est-à-dire l’ASV ou l’Aspa. Les allocations du minimum vieillesse sont des prestations sociales différentielles, c’est-à-dire qu’elles complètent le revenu des allocataires, pour leur assurer un montant de ressources.
Fin 2019, ce montant s’élève à 10 418 euros par an pour une personne seule, soit 868 euros par mois, et à 16 175 euros pour un couple d’allocataires, soit 1 348 euros par mois. Un plan de revalorisation a été entrepris dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018.
- Le montant maximal pour une personne seule ou pour un allocataire en couple dont le conjoint n’est pas allocataire lui-même a été revalorisé de 30 euros mensuels au 1er avril 2018, puis de 35 euros supplémentaires au 1er janvier 2019 et au 1er janvier 2020.
- Cette dernière revalorisation a porté son montant à 903 euros pour une personne seule.
Au total, la revalorisation atteint ainsi 100 euros mensuels, entre avril 2017 et janvier 2020. Le montant maximal pour un couple d’allocataires a augmenté dans les mêmes proportions, soit 12,5 % sur la même période. Les enquêtes de la DREES L’enquête sur le minimum vieillesse vise à décrire les bénéficiaires des allocations du minimum vieillesse.
Elle fournit des informations sur le nombre d’allocataires des différentes allocations du minimum vieillesse, sur la répartition des effectifs de bénéficiaires selon certaines caractéristiques sociodémographiques (âge, état matrimonial, département de résidence) et sur le montant de la prestation versée.
L’enquête auprès des Bénéficiaires de minima sociaux (BMS) réalisée par la DREES s’inscrit dans le cadre du dispositif d’observation statistique des situations des populations en difficulté. Elle a pour principal objectif de mieux connaitre les conditions de vie des bénéficiaires de minima sociaux.
Quelle est la retraite pour une femme qui n’a jamais travaillé ?
Combien touche une femme au foyer qui n’a jamais travaillé ? – Le montant de retraite d’une femme au foyer qui n’a jamais travaillé est variable :
L’ASPA peut, par exemple, osciller entre 868,20 € et 1 347 € pour une mère au foyer, selon sa situation matrimoniale (célibataire ou en couple). Quant à l’AVPF, son montant est fixé à 642,93 € depuis janvier 2020.
Quel est le montant de la plus petite retraite ?
Quel est le montant du minimum contributif ? – Le minimum contributif est composé de 2 parties :
- le minimum proprement dit ( 684,14 € en 2023 pour une carrière complète) ;
- et la majoration Majoration Avantage supplémentaire en matière de retraite lié à la situation personnelle de la personne (ex : majoration de la pension de retraite pour enfants)., lorsque vous justifiez d’une durée d’assurance Durée d’assurance requise Aussi appelée « durée minimale d’assurance », il s’agit de la durée de cotisation légale, calculée en trimestres et tous régimes confondus, nécessaire pour percevoir une pension de retraite à taux plein. d’au moins 120 trimestres au régime général, qui porte le minimum à 747,57 € (toujours en 2023 ).
L’entrée en vigueur de la réforme des retraites 2023 devrait augmenter le minimum contributif de 100 € maximum (soit 848 € pour le minimum contributif majoré), pour les retraités actuels et ceux à venir. Pour calculer auquel vous avez droit, on tient compte de 2 paramètres :
- le nombre de trimestres cotisés Trimestre cotisé Trimestre ayant donné lieu à versement de cotisations, calculées sur les revenus d’activité. c’est-à-dire les trimestres au cours desquels vous avez effectivement versé des cotisations retraite (ou que vous avez rachetés, éventuellement) ;
- et les trimestres validés Trimestre validé Trimestre cotisé ou assimilé, pris en compte pour le calcul de la durée d’assurance., qui se composent des trimestres cotisés auxquels on ajoute tous les trimestres obtenus pendant les périodes de chômage, de maladie, de maternité, ainsi que les trimestres de majoration pour enfants En bref, tous les trimestres dont vous bénéficiez sans avoir cotisé.
Il peut exister 3 cas de figure : 1. Vous avez dépassé l’âge légal de départ à la retraite (62 à 64 ans selon votre année de naissance) et vous totalisez le nombre requis de trimestres (de 168 pour la génération 1961 jusqu’à 172 pour les générations 1965 et suivantes) effectivement cotisés : votre pension ne pourra pas être inférieure au minimum contributif majoré (soit 747,57 € en 2023 ).2.
- Si vous avez moins de 120 trimestres cotisés, vous n’avez droit à aucune majoration : vous percevrez le minimum contributif simple, non majoré ( 684,14 € ).
- Si vous avez entre 120 trimestres et la durée d’assurance requise, vous percevez une majoration proportionnelle au nombre de trimestres cotisés que vous totalisez, par rapport à la durée requise.
Exemple pour 2023 : Jean est né en 1961. Il bénéficie de 162 trimestres validés, mais seulement 130 de ces trimestres sont cotisés. Pour calculer sa majoration en 2023, on prend la majoration maximum (747,57 € – 684,14 € = 63,43 € €), et on applique un prorata, soit : 63,43 € x (130/162) = 50,90 €.
Le minimum de sa pension, c’est-à-dire le niveau en dessous duquel elle ne pourra pas descendre même s’il a perçu des salaires très bas au cours de sa carrière, sera de 684,14 € (le minimum contributif simple) + 50,90 € (la majoration) = 735,04 €.3. Vous avez dépassé l’âge de la retraite à taux plein (67 ans) et vous ne totalisez pas le nombre de trimestres validés requis : dans ce cas, le montant plancher de votre retraite représentera une fraction du minimum contributif non majoré ( 684,14 € en 2023 ).
Exemple pour 2023 : Monique a 65 ans. Sa durée d’assurance requise est de 160 trimestres validés et elle n’en a que 90. Son minimum contributif sera donc proportionnel, soit : (90/160) x 684,14 € = 384,83 €. Le minimum est ensuite revalorisé chaque année dans les mêmes conditions que la retraite.
Les majorations pour enfants, pour conjoint à charge ou pour tierce personne, et le montant de la surcote Surcote Majoration appliquée au montant de la pension d’un assuré ayant atteint l’âge légal de départ en retraite et qui a continué à travailler au-delà de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
, peuvent s’ajouter au montant minimum. Si vous avez été affilié à plusieurs régimes, le minimum peut être réparti compte tenu de votre durée d’assurance à chaque régime. Pour les fonctionnaires, le minimum garanti est en théorie le « montant plancher » de la retraite de base.
- Il est attribué aux fonctionnaires dont la pension est peu élevée.
- Son versement n’est pas conditionné au respect d’un plafond de ressources global (c’est-à-dire tous revenus confondus).
- En revanche, comme le minimum contributif, il ne peut pas permettre de porter la somme totale des pensions de retraite (tous régimes confondus) au-dessus d’un certain montant, qui s’élève à 1 248,33 € en 2023,
En cas de dépassement, le minimum garanti est réduit en proportion. En pratique, le montant du minimum garanti n’est donc jamais atteint. En raison de certaines subtilités de calcul, il peut cependant avoir dans certains cas pour effet de porter le total des pensions un peu au-dessus de 1 248,33 €,
Puis-je toucher le RSA si je n’ai jamais travaillé ?
RSA jeune actif : quelles sont les conditions d’attribution ? – Pour bénéficier du Revenu de solidarité active lorsqu’on est âgé de moins de 25 ans, il faut dans un premier temps respecter les conditions habituelles d’obtention du RSA. D’autre part, il faut avoir travaillé pendant au moins 2 ans à temps plein (environ 3.214 heures) durant les 3 années qui précèdent la date de votre demande.
Si vous avez été indemnisé par le chômage durant les 3 dernières années, cette période ne rentre pas dans le calcul du nombre d’heures à effectuer, mais vient prolonger la durée des 3 ans à hauteur de 6 mois maximum. Exemple : si dans les 3 dernières années vous avez perçu 6 mois d’indemnité chômage alors, la période à prendre en compte pour calculer les 3.214 heures n’est plus de 3 ans, mais de 3 ans et 6 mois.
À noter : les périodes de stage même rémunérées ne sont pas prises en compte dans le calcul des 3.214 heures de travail nécessaires à l’obtention du RSA – de 25 ans. Un jeune peut-il bénéficier du RSA s’il n’a jamais travaillé ? Une personne de moins de 25 ans peut bénéficier du RSA si elle n’a jamais travaillé auparavant uniquement dans le cas où elle doit assumer seule la charge d’au moins un enfant déjà né ou qui va naître,
Ainsi, si vous avez entre 18 et 24 ans et que vous ne percevez pas le RSA alors que vous respectez les conditions détaillées ci-dessus, vous êtes en situation de non recours, Ce phénomène est beaucoup plus répandu qu’on ne le pense et concerne près de 40% des bénéficiaires potentiels du RSA. Sachez également que RSA et étudiant et RSA et apprentissage ne sont pas compatibles dans la majorité des cas.
Le fait de poursuivre ses études ne permet pas de bénéficier de cette aide. De plus, vous pouvez bénéficier du RSA en étant hébergé chez vos parents, notez tout de même que son montant sera réduit si vous ne participez pas aux frais de loyer. Enfin il est possible de percevoir le RSA en stage professionnel,
Activité salariale : il vous faudra fournir vos contrats de travail ou les photocopies d’attestations d’employeurs ou les bulletins de salaire Activité agricole non salariée : en tant qu’ancien exploitant agricole de – de 25 ans, vous devrez avoir effectué un chiffre d’affaires au moins égal à 24 fois le montant forfaitaire mensuel du RSA pour une personne seule. De plus, vous devrez fournir aussi un justificatif d’affiliation au régime de protection sociale agricole. Activité non salariale et non agricole : il vous faudra fournir la preuve que vous avez effectué un chiffre d’affaires au moins égal à 43 fois le montant forfaitaire mensuel du RSA pour une personne seule sur 2 ans. De plus selon le type d’activité que vous aviez, justifier d’une immatriculation au RCS, au répertoire des métiers, au registre des entreprises ou au CFE.
Qui aura le droit à la retraite à 1200 € ?
Tous les retraités, futurs et actuels, toucheront-ils le minimum de 1200 euros ? – La mesure portant sur un minimum de pension au moins égal à 85 % du Smic net, soit à peu près 1200 euros bruts par mois, concerne tous les retraités, futurs et actuels, qui ont liquidé ou liquideront leur retraite à taux plein, dès son entrée en vigueur.
Pourquoi je n’ai pas le minimum vieillesse ?
Ainsi, vous ne pouvez pas bénéficier de l’Aspa si vos revenus mensuels, en vivant seul, sont supérieurs à 953,45 euros brut (11 441, 40 euros par an). Si vous vivez en couple, les revenus du foyer ne doivent pas dépasser 1 480,24 euros par mois, soit 17 762,88 euros de revenus bruts annuels.
Qui a le droit de toucher l’Aspa ?
Quelles conditions faut-il remplir pour bénéficier de l’ASPA ? – L’ancien minimum vieillesse n’étant plus attribué, les conditions pour bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées sont liées :
À l’âge : au moins 65 ans, ou 60 ans pour les personnes déclarées inaptes au travail et handicapées à plus de 50%, ou enfin percevant une retraite anticipée en raison d’un handicap ; Au lieu de résidence : il faut vivre en France métropolitaine ou dans un département d’Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Saint-Barthélemy, Saint Martin) de manière « stable » (6 mois par an au moins) ; À la nationalité : Français et ressortissants de l’Espace Économique Européen y sont éligibles, de même que les personnes d’origine étrangères possédant un titre de séjour leur permettant de travailler en France depuis au moins 10 ans. Les réfugiés, personnes apatrides ou celles ayant servies pour la France sont également éligibles pour recevoir l’ASPA ;Aux ressources financières : en janvier 2023 les revenus doivent être inférieurs 961,08 € par mois (pour une personne seule) ou 1 492,08 € (pour les couples) pour obtenir l’ASPA.
Quelles sont les conditions pour avoir une retraite de 1000 € ?
Qui sera concerné ? – Les futurs retraités qui ont travaillé « avec des revenus autour du Smic » toute leur vie et justifient d’une carrière complète, à savoir 42 années de cotisation aujourd’hui et à terme 43 annuités dès 2027, pourront bénéficier de cette revalorisation, a souligné la cheffe du gouvernement.
- Seront concernés « 200.000 nouveaux retraités chaque année », a précisé Olivier Véran ce mercredi, lors d’une conférence de presse.
- Dans le détail, il s’agit des salariés, artisans-commerçants et agriculteurs arrivant à la retraite.
- Il faudra aussi atteindre 64 ans à l’horizon 2030, contre 62 aujourd’hui, à moins que vous ne faisiez partie des profils bénéficiant d’une exception,
Les retraités actuels « ayant eu une carrière complète au niveau du Smic » en bénéficieront-ils eux aussi ? C’est en tout cas ce que promet la Première ministre. Une demande portée notamment par la droite, qui semble donc avoir été entendue par l’exécutif.
Est-ce que la femme doit rester à la maison pour s’occuper de son foyer ?
1 « Elle laisse son corps sur une chaise longue ; elle lui permet de s’abandonner coquettement aux grâces de la nonchalance éveillée, de la paresse qui semble faire quelque chose » , Cette description de la femme mondaine a contribué à laisser de la femme du XVIII e siècle une image négative : elle serait oisive, dispendieuse, peu encline à s’occuper de son intérieur.
Cette dénonciation de la frivolité des femmes et, au-delà, d’un mode de vie aristocratique est un thème largement éculé à cette époque. Louis-Sébastien Mercier met également en avant, dans le Tableau de Paris, deux images antagonistes de la femme , celle idéale d’un temps enfui où les femmes s’affairaient dans leur maison, et celle contemporaine et critique de jeunes femmes désœuvrées et légères.
Cette vision diachronique des femmes s’affirme dans toute une littérature cherchant à contrôler leur comportement en les mettant en garde contre les dangers de la vie mondaine et en cherchant à les confiner à la sphère domestique. L’époque moderne est alors marquée par le développement d’une littérature prescriptive qui se démarque des ouvrages dressant depuis le Moyen Âge un portrait négatif de la femme, « être dangereux à canaliser » ,
- En effet, à partir du XVI e siècle, et plus encore du milieu du XVII e siècle, différents ouvrages cherchent à réhabiliter les femmes, à condition qu’elles se cantonnent aux rôles qui leur sont assignés.
- La vie conjugale est ainsi valorisée à travers le développement de manuels, rédigés par des religieux , visant à modeler le comportement humain et à fixer les rôles respectifs de l’homme et de la femme dans le mariage chrétien ,
Les clercs insistent sur le rôle de la femme au foyer et développent un modèle d’épouse dévouée, obéissante, et de mère attentive. Ce genre littéraire connaît un grand succès à l’échelle européenne à partir du XVI e siècle avec l’ouvrage pionnier de Juan Luis Vivès suivi, au XVII e, de ceux de Jacques du Bosc et de Robert Brathwait ,2 Au XVIII e siècle, le succès des manuels de conduite ne se dément pas.
- Clercs, laïques, hommes ou femmes écrivent tour à tour sur les rôles de la femme au sein du mariage et cherchent à préparer les jeunes filles à leurs futures tâches.
- Les ouvrages du XVII e siècle sont constamment réédités durant le XVIII e, maintenant une continuité dans la perception des rôles domestiques des femmes, mais ceux du XVIII e rencontrent également de grands succès à l’échelle européenne.
Ces manuels de conduite prennent des formes variées : lettres, pièces de théâtre et entendent éduquer les jeunes filles pour qu’elles deviennent des épouses et des mères idéales. Les conduct books anglais ont été étudiés dans des perspectives littéraires ou his toriques ,
En revanche, si différents travaux ont abordé les manuels de conduite sous les angles principaux de l’éducation , du savoir-vivre , ou de la morale , aucune étude d’envergure n’a été menée sur les ouvrages de conduite en France, et plus particulièrement sur ceux apparus au XVIII e siècle. Néanmoins, ces travaux ont été d’un apport précieux afin de constituer le corpus de textes évoquant le rôle de la femme dans l’économie domestique.
Dans cette perspective, la bibliographie établie par Alain Montandon a été une première base de travail. Cependant, l’objectif est ici différent : il s’agit d’analyser tout passage décrivant, à l’intérieur d’un manuel visant à modeler le comportement des jeunes filles et des jeunes femmes en vue du mariage, ou à l’intérieur de celui-ci, les aspects concrets, quotidiens de la gestion de la maison.
- Le corpus apparaît donc polymorphe et déployé dans un grand dix-huitième siècle ,
- Notre recherche a particulièrement bénéficié du riche fonds du site Tolbiac de la Bibliothèque Nationale de France.
- Au total, ce sont vingt-cinq ouvrages édités entre 1687 et 1829 qui ont été étudiés.3 Il s’agit d’analyser le discours dressant le portrait de femmes véritables maîtresses de maison mais qui restent toutefois placées sous domination masculine.
Il convient de comprendre, après avoir présenté les objectifs de ces textes, comment ils s’insèrent dans l’histoire des femmes, puis de voir comment leurs auteurs affirment et valorisent le rôle domestique des femmes, tout en l’utilisant pour les cantonner à la maisonnée.
Si la maîtresse de maison est au plus près de la réalité quotidienne de la vie domestique, il faut toutefois interroger la nature de ce pouvoir féminin dans une maisonnée dominée par la figure masculine.4 Les manuels ont une visée prescriptive affirmée dès l’intitulé : il s’agit de décliner des règles, des avis pour l’ensemble de la vie des filles et des femmes.
Les dimensions moralisatrices et religieuses sont très prégnantes. Par les incipit, préfaces, dédicaces placées au début de nombreux ouvrages, les auteurs présentent, justifient leur projet et proposent souvent une réflexion globale sur l’éducation ; ils s’adressent à un destinataire identifié : le lecteur, une jeune fille, une mère, ce qui crée un pacte de lecture, une connivence avec le lecteur, et montre que l’ouvrage est le résultat d’une expérience concrète, antérieure, auprès d’une jeune fille à qui la préface est dédiée.5 La pertinence du projet est également attestée par la qualité des auteurs qui excipent d’une expérience dans le domaine pédagogique que ce soit à la fin du XVII e siècle, avec Fénelon et Madame de Maintenon, ou à la fin du XVIII e avec Madame Leprince de Beaumont et la comtesse de Genlis.
Pour le plus grand nombre, l’écriture est liée à leur expérience de père, de mère ou de grand-mère , La qualité des auteurs issus de l’élite européenne et parfois proches de la famille royale, renforce leur autorité. Il faut également souligner que les conseils sont majoritairement le fait d’hommes.
C’est aussi une image façonnée par des religieux, ce qui rappelle la volonté de l’Église de contrôler le rôle des femmes dans le mariage. Toutefois, une parole laïque et féminine apparaît également.6 Les jeunes filles sont les destinataires privilégiés de ces ouvrages.
Le mariage apparaît comme un moment charnière qui retient l’attention de tous les pédagogues : il s’agit de former les jeunes filles à leurs futurs devoirs tout autant que d’annoncer ceux de la nouvelle épousée. Le discours peut également s’adresser directement aux mères de famille chargées de la formation des jeunes filles notamment en ce qui concerne les tâches domestiques ,
Les auteurs conseillent celles de l’élite, qui appartiennent à la noblesse ou qui disposent d’une fortune confortable leur permettant d’avoir une domesticité étoffée qui justifie d’autant plus les conseils. Néanmoins, des différenciations sont faites au début du XIX e siècle : la comtesse de Genlis établit ainsi des distinctions entre des femmes ayant plus de 100 000 livres de rentes et les autres, tandis que dans la seconde édition du Magasin des jeunes dames, les miladies deviennent de simples demoiselles ,
Avec la Révolution, le lectorat s’élargit et ne se limite plus aux jeunes filles des familles fortunées ou de la noblesse.7 Les manuels entendent ainsi former une épouse idéale ; ils sont donc amples, par leurs visées comme leurs dimensions, ainsi que le soulignent leurs titres qui présentent « un guide complet » , des règles pour « toutes les circonstances de la vie » , et souhaitent aborder tous les domaines de la vie conjugale.
De ce fait, ces ouvrages sont volumineux : ils contiennent pour leur grande majorité plus de deux cents pages, denses et sans illustration. Leur lecture est toutefois facilitée par leur format : ils sont exclusivement édités in octavo ou in duodecimo, ce qui les rend faciles d’utilisation au quoti dien, et par une structure parfois dynamique.
- Celle-ci se définit par la présentation de dialogues, de jeux de questions-réponses qui rappellent les catéchismes, voire de mise en scène théâtrale , et le plus souvent par une organisation en chapitres.
- Ceux-ci abordent les principaux états de la femme : épouse, mère, veuve , ainsi que les principaux devoirs d’une femme mariée : la pratique de la religion, l’éducation des enfants, les relations avec son mari, et plus généralement les mœurs.
L’accent est mis sur l’emploi du temps des épouses qui est une préoccupation constante de ces ouvrages. Dans cette perspective, les chapitres consacrés exclusivement à l’économie domestique sont rares ; il faut donc glaner des informations dans les chapitres généraux sur les devoirs des femmes , et plus particulièrement dans ceux consacrés à leurs occupations ,
En définitive, le rôle des femmes dans l’économie domestique occupe une place minoritaire dans ces ouvrages qui consacrent davantage de pages à les protéger de lectures dangereuses, d’une vie trop mondaine, de dépenses trop coûteuses Le rôle domestique des femmes y est néanmoins affirmé et il permet à celles-ci d’acquérir un vrai pouvoir au sein de la maisonnée.8 Ces manuels décrivent très précisément les multiples tâches des femmes et permettent de définir la nature du pouvoir féminin dans la maison.
Celui-ci a été interprété de manière différente par l’historiographie qui a d’abord analysé les rapports entre mari et femme en insistant sur l’importance du patriarcat, puis en termes de complémentarité.9 L’histoire des femmes est en effet tout d’abord analysée principalement comme une histoire de l’oppression et de la domination masculine : le patriarcat est récusé comme source de l’inégalité des sexes.
Dans la même perspective, un courant historiographique dominant dans les pays anglo-saxons jusque dans les années 1980, a développé l’idée que l’avènement du capitalisme , au tournant des XVIII e et XIX e siècles, associé à l’émergence des classes moyennes , aurait conduit à la formation de deux univers séparés ,
Celle-ci aurait entraîné la fin d’un âge d’or , celui de l’économie familiale du XVII e siècle, le déclin du rôle des femmes qui auraient perdu tout pouvoir , et le développement de l’oisiveté chez les aristocrates lesquelles, plus préoccupées par les loisirs et la consommation, auraient laissé leurs servantes gouverner la maison à leur place.10 En réaction à cette « tonalité victimaire » , la Gender History a mis en avant l’idée que les rapports entre les hommes et les femmes sont des constructions sociales qui évoluent dans le temps : l’accent a été mis sur le pouvoir des femmes et sur la complexité des rapports homme-femme ,
- On s’interroge également, en France, sur le déclin du travail des femmes dans des travaux qui le mettent en cause et développent au contraire l’idée d’une complémentarité des rôles masculins et féminins, notamment en milieu rural ,
- Les études menées sur des ouvrages du for privé , à l’exemple de celle d’Amanda Vickery sur des femmes de la gentry du Lancashire , ont également nuancé l’idée que la maison devenait l’horizon indépassable de la femme des XVIII e et XIX e siècles.11 Cependant, à la fin des années 1980 un nouveau courant historiographique français a insisté sur les dangers de surévaluer le pouvoir des femmes et d’occulter les confrontations entre hommes et femmes par l’idée d’une complémentarité des pouvoirs.
L’utilisation du concept de genre, et plus encore de son pluriel, aurait de même estompé les conflits entre hommes et femmes , Il s’agit alors de voir comment la culture féminine se construit dans ce système de rapports inégalitaires : les femmes peuvent exercer une forme de pouvoir sans remettre frontalement en cause les formes de domination masculine, en jouant des failles de celle-ci et des moindres espaces de liberté dont elles peuvent disposer ,
- En France, à l’époque moderne, la femme est un être juridiquement subordonné : comme le rappelle à la fin du XVIII e siècle le jurisconsulte Jérôme Pothier, le mari a « un droit de puissance sur la personne de sa femme qui s’étend à ses biens » ,
- Toutefois, les études récentes invitent à ne pas apprécier trop négativement la situation des femmes mariées : si elles sont subordonnées, elles disposent cependant d’une protection, notamment pour leur dot qui demeure inaliénable.
Le mari est à la fois le garant et le protecteur des biens et des intérêts de son épouse. Veuves, les femmes disposent d’une entière capacité juridique qui leur permet de gérer leurs biens propres ou ceux de leur mari, soit comme usufruitières, soit comme héritières.12 Si le rôle domestique des femmes est affirmé, c’est aussi un moyen pour les confiner dans la maison et ainsi mieux contrôler leur activité.
Les auteurs insistent donc sur la nécessité pour les femmes de rester à la maison ce qui permet de les protéger et de les surveiller. Le modèle est biblique : au début du XVIII e siècle, Madame de Maintenon rappelle les Psaumes et exhorte ainsi une ancienne demoiselle : « vivez dans le fond de votre maison, fuyez le monde » ,
Ce thème se retrouve durant tout le siècle et souligne le parallèle entre les deux états que peut prendre une jeune femme, le voile ou le mariage. Cette analogie entre ces deux formes de clôtures est mise en exergue dans certains manuels qui soulignent la même indissolubilité des deux vœux ,
- Le monde est vu comme tentateur et dangereux, inconvenant, et la clôture, au couvent ou dans une maison, est un moyen d’en protéger les femmes.
- En effet, vivre dans le monde conduirait celles-ci à la paresse ,
- Les auteurs dénoncent celles parmi elles – notamment les aristocrates – qui s’étourdissent dans les plaisirs, les sorties, et oublient leurs devoirs, comme par exemple Madame Leprince de Beaumont qui fustige « Les Dames qui veulent s’abandonner à la dissipation et aux plaisirs, sont forcées de laisser tout le soin de leur maison à ce qu’on appelle à Londres des housekeepers » ,
Cet oubli a des conséquences néfastes pour l’ensemble de la maison : « on voit une infinité de familles considérables, qui sont tombées en décadence » , Les auteurs créent ainsi une dichotomie entre la sphère mondaine et la sphère domestique. La première est le domaine de la mollesse, de l’orgueil, condamné unanimement par les traités ,
- Manquer à ses devoirs est assimilé à un véritable péché comme le souligne l’Anglais Steele : « une femme qui néglige un devoir si essentiel, commet un véritable péché, et elle rendra compte un jour de tout le mal qu’elle aura laissé commettre dans sa famille » ,
- Au contraire, le monde domestique est le domaine de la vertu.
Certains auteurs jouent sur cette confrontation et opposent deux images féminines en citant les Proverbes : « la femme sage bâtit sa maison et l’insensée détruit de ses mains celle qui était déjà bâtie » , Le travail domestique est alors perçu comme un rempart contre les péchés qui menacent les femmes, en premier lieu, l’oisiveté, source de tous les maux.
- Chaque traité contient un chapitre sur le thème de l’occupation du temps, de la lutte contre la paresse.
- Cette dernière est soutenue et légitimée par les traités médicaux qui mettent en cause l’inactivité comme source de maladies, notamment des vapeurs ,
- Le renforcement du corps, mis en valeur par la découverte des fibres, est alors associé au renforcement moral ,
Pour les auteurs, confiner les femmes dans la sphère domestique en leur donnant des tâches à accomplir permet d’éviter qu’elles soient inactives : elles se laisseraient aller à leurs mauvais penchants.13 Le rôle domestique des femmes prend cependant une dimension plus positive : la maisonnée est le lieu où peuvent s’exercer les vertus féminines : sagesse, tempérance, travail.
- Ce dernier est exalté à travers l’utilisation du modèle de la femme forte de la Bible qui sert de support au programme de formation des jeunes filles ,
- Plus qu’une tâche, le rôle des femmes est un devoir quasi sacré ou, pour Rollin, un don divin « que la Providence leur a assignée comme préciput, et pour laquelle elle leur a donné plus de talents qu’aux hommes : voilà ce qui les rend véritablement dignes d’estime et de louange » ,
On retrouve à travers cet écrit, l’inflexion des conduct books du premier XVIII e siècle qui mettent en avant « l’exaltation des vertus féminines et l’idéalisation de la féminité » , Gérer les biens de la maison serait ainsi l’occasion pour elles de déployer leurs qualités en faisant preuve de « sage économie » , « bon sens et bon goût » ,14 Pour cela, les manuels proposent un programme éducatif pour les jeunes filles dont la finalité principale est de faire d’elles de bonnes épouses.
- Si tous s’accordent à donner aux jeunes filles « une teinture » de connaissances, c’est-à-dire un savoir élémentaire, en orthographe ou en calcul, en relation avec les activités de la future épouse, la formation est cependant poussée à des degrés variables selon les auteurs.
- À ces connaissances rudimentaires, certains d’entre eux ajoutent des notions juridiques et une formation pratique.
Les jeunes filles doivent apprendre les règles de fonctionnement d’une maison à l’aide de leur mère qui leur confie des responsabilités au sein de leur propre maison Selon Richard Steele, cette connaissance pratique doit s’accompagner – exclusivement pour celles qui jouissent d’une grande fortune – de la connaissance des biens du ménage ; il place dans cette perspective les « dames de qualité » au niveau de leur mari : « Elles devraient être aussi informées que leurs maris des fermes et des revenus de leurs terres ; de la situation, des baux et de l’état de leurs maisons et enfin de leurs dettes actives et passives.
Par là, elles sauraient régler leur domesticité, pourvoir à l’établissement de leurs enfants et répondre aux fins du mariage étant en aide à leurs maris dans les soins de leur famille ». Toutefois, Steele est le seul à étendre la formation de la jeune femme à un tel degré de connaissances. Pour Madame de Genlis, au contraire, le degré d’implication de l’épouse est subordonné à son niveau de fortune : les femmes de plus de 100 000 livres doivent « se borner à choisir des serviteurs fidèles et intelligents dont on règle les comptes le plus souvent possible » ,
Pour les auteurs, cette formation répond à des soucis pragmatiques : il s’agit d’éviter les abus, les tromperies notamment de la part des intendants, mais aussi d’éclairer la jeune épouse sur le niveau de fortune de la famille afin de l’inciter à la fois à conserver le patrimoine, par une gestion rigoureuse, et éventuellement à l’étendre par de fructueuses alliances.
Néanmoins, ces connaissances doivent être limitées : il ne s’agit pas, notamment pour Fénelon, de rendre une femme trop savante et trop indépendante notamment en cas de veuvage ,15 Les différents ouvrages entendent donc contrôler l’activité des femmes en les circonscrivant à la maison, « royauté domestique » où peuvent s’épanouir les vertus féminines et où elles ont de lourdes tâches.16 Les auteurs exhortent les jeunes femmes à surveiller la vie de la maison au quotidien ; quant aux comptes, ils doivent être tenus de manière régulière et précise.
Les textes entrent dans les détails de la gestion de la maison, tout particulièrement la duchesse de Liancourt, qui propose une organisation très précise et raisonnée des comptes, de leur gestion et de la tenue des livres où ils figurent , Elle conseille également à sa petite-fille un contrôle très méticuleux selon un calendrier très précis : « Une fois par semaine, rencontre avec l’intendant pour la vérification des comptes.
- Tous les matins, lire les feuilles de dépenses du jour précédent.
- Tous les quinze jours, je m’assemblerai avec nos gens d’affaire.
- Tout doit être noté sur un registre.
- Tous les jours, il faut faire les feuilles des dépenses de la veille » ,
- Cette surveillance quotidienne est également recommandée par la comtesse de Genlis qui remarque qu’il s’agit d’une pratique répandue chez les femmes de l’aristocratie ,
Tous les auteurs invitent les maîtresses de maison à intervenir quotidiennement, dès l’aube , dans la vie de la maison : leurs tâches sont multiples et largement décrites. Elles doivent notamment contrôler la maison à heures fixes , Ce contrôle prend la forme de visite de la maisonnée, de la surveillance de l’activité des domestiques, du bon état de la maison, de l’ordre et de la propreté car, comme le rappelle la comtesse de Genlis, « rien ne supplée l’œil du maître » ,
- Les mêmes conseils se retrouvent dans les conduct books anglais qui dressent le portrait d’une dame de qualité veillant sur la maisonnée telle nos conservateurs de musée aujourd’hui ,17 Les manuels guident également les femmes dans la façon de diriger les domestiques et de se comporter avec eux.
- Ils développent tout d’abord leurs conseils : la maîtresse de maison doit être juste et adresser des ordres clairs et rigoureux.
L’idée de justice est particulièrement mise en exergue et se définit en priorité par le juste paiement des gages : le non-paiement de ceux-ci est condamnable sur le plan religieux – les auteurs rappellent les injonctions bibliques – et sur le plan judiciaire, car il est identifié au non-respect des engagements du maître ,
- Ils énoncent ensuite leurs interdictions.
- Ils condamnent à la fois la faveur et la trop grande proximité avec les domestiques.
- La première entraînerait jalousies et conflits car la maîtresse de maison, à l’instar du roi, ne peut avoir de favoris ; la seconde apparaît cruciale car elle concerne la promiscuité de femmes avec d’autres hommes vivant sous son toit : la maîtresse de maison doit éviter tout comportement impudique avec ses serviteurs masculins ; enfin, les deux ruineraient le crédit de la maîtresse de maison : les domestiques ne peuvent devenir les confidents des maîtres.
L’objectif des auteurs est donc d’asseoir l’autorité des femmes mais il apparaît en filigrane une volonté plus générale de les éduquer. Mesure et tempérance sont les maîtres mots des ouvrages, qui bannissent tout excès de colère ou tout caprice , À travers leurs plumes, se retrouvent les principaux défauts attribués aux femmes : inconstance, absence de maîtrise de soi, fragilité nerveuse.
Elles doivent cependant se montrer irréprochables : maître et maîtresse de maison représentent des modèles de vertu pour leurs domestiques. Les ouvrages rappellent qu’il est difficile d’obliger les domestiques à faire ce que les maîtres sont incapables de s’imposer. Le contrôle de soi est donc indispensable pour une maîtresse de maison qui peut ainsi faire régner l’ordre et la discipline parmi ses domestiques ; comme le conclut Richard Steele « ainsi le moyen le plus sûr d’être bien servi, c’est d’être très juste envers les domestiques » ,18 Les manuels indiquent également que la maîtresse de maison doit prendre soin de ses domestiques : c’est d’abord un souci matériel et quotidien – leur fournir des vêtements adaptés , les soigner durant leurs maladies – qui s’étend tout au long de leur vie.
Au moment où le domestique âgé ne peut plus assurer son service, la maîtresse de maison a le devoir de lui verser une pension , À travers cette réflexion, se dévoile à la fois l’évolution du discours sur les pauvres avec le passage de la charité chrétienne à la bienfaisance, et l’idée d’une laïcisation des attitudes envers la vieillesse avec une plus grande prise en compte du grand âge et de l’incapacité physique des personnes âgées, ainsi que David Troyansky l’a mis en exergue.
- Témoins de ce changement des sensi bilités, se mettent en place en Angleterre et en France des systèmes de pensions, notamment dans l’armée et la bureaucratie.19 C’est également un devoir religieux : le chef de famille doit maintenir sa maisonnée dans la religion chrétienne.
- La maîtresse de maison, « au défaut de son mari » , veille sur la formation religieuse des domestiques auxquels elle apprend le catéchisme ,
Celui-ci est indispensable à leur salut : l’humilité de leur besogne leur permet de gagner le ciel. La religion est ainsi un moyen de « sanctifier le travail » des domestiques, et par là-même de justifier l’état ancillaire ; la religion est nécessaire au salut du domestique tout autant qu’à celui du maître comme le rappelle la duchesse de Liancourt : « ils doivent gagner le ciel par cette humiliation comme vous devez le gagner par le soin que vous prendrez de leur conduite » ,
- Cependant, les ouvrages insistent moins sur l’idée de salut que sur le rôle de la religion comme moyen de mieux contrôler les domestiques tout particulièrement dans la deuxième moitié du XVIII e siècle.
- La religion a pour de nombreux auteurs un souci d’efficacité.
- Elle joue un rôle de liant social, de « régulateur social » ; elle apprend la soumission au maître, car l’obéissance est assimilée à un devoir sacré ,
Cette utilisation pragmatique de la religion se retrouve notamment dans le Magasin des jeunes dames : « Remontons à la source du mal. Les domestiques n’ont point été aidés par les bons exemples ; ils manquent d’éducation ; ils ont peu de religion et ce qu’ils en ont est pris de travers.
Si on peut remédier à ces trois choses qui leur ont manqué, on pourra espérer être bien servi » , L’ancienne gouvernante met ainsi en lumière le reflux religieux de la fin du XVIII e siècle et ses conséquences sociales. Cette réflexion s’insère dans un débat plus large sur le rôle politique et social de la religion qui agite les Lumières.
Pour les théistes, le christianisme est réduit à un rôle de ciment social ; Rousseau développe de même l’idée d’une religion civile , Mais des différences apparaissent : pour Madame Leprince de Beaumont, la source du mal est l’absence de formation religieuse, tandis que pour Rousseau c’est l’inégalité , première cause de la dégradation des mœurs.20 La maîtresse de maison a donc une charge éducative et morale envers les domestiques ; elle serait en quelque sorte pour eux une mère de substitution.
- Sa proximité avec eux est soulignée : les domestiques sont des « frères » , des « amis malheureux » ,
- Ces expressions rappellent l’idée d’une égalité naturelle devant Dieu : maître et domestique, en tant qu’êtres humains, sont égaux hors du monde, identiques face à la mort.
- Mais la position subalterne des domestiques est énoncée avec force : « Nos domestiques doivent être regardés comme des amis d’un ordre inférieur » ,
La maîtresse est alors chargée d’atténuer cette inégalité de condition comme le souligne Fénelon, repris mot pour mot par la marquise de Lambert : « le service s’étant établi contre l’égalité naturelle des hommes, il faut l’adoucir autant qu’on le peut » , ou Dupuy la Chapelle, avec une charge affective plus forte : « aimez vos domestiques, traitez-les avec douceur » ,
Le domestique doit être traité avec équité, c’est-à-dire avec bonté , humanité et sans mépris , Mais les manuels, à l’instar de Rousseau de Thelonne, pour qui les domestiques sont « des enfants mal instruits et mal préparés » , reprennent également un topos de la littérature européenne de l’époque moderne : le domestique est oisif, voleur , menteur, incompétent Les ouvrages mettent donc en avant le rôle des maîtres dans leur formation et dans le redressement de leurs mœurs, à l’exemple de la comtesse de Genlis qui indique qu’ « un travail assidu les préserve non seulement de beaucoup de vices mais encore de bavardage qui s’établit nécessairement entre des gens dépourvus d’éducation et d’idées » ,
Les devoirs de la maîtresse de maison apparaissent donc proches de celui du père de famille et son autorité doit s’équilibrer entre bonté et fermeté, comme le montre Rousseau de Thelonne qui recommande : « regardez leur entrée chez vous comme une adoption dont vous devez remplir les devoirs » ,21 Les femmes jouent donc un rôle très important dans la maison.
L’épouse idéale ne connaît aucun repos et dispose également d’une autorité très forte sur les domestiques qu’elle doit diriger à la fois avec douceur et fermeté. À travers ces conseils, se lit une vision des rapports que doivent entretenir les maîtresses envers leurs domestiques qui sont organisés sur le modèle patriarcal.
Mais même dans cette perspective, seul le père de famille détient l’autorité suprême, l’épouse ne disposant que d’une délégation de son pouvoir.22 Certains auteurs insistent sur l’idée d’une organisation hiérarchisée de la maisonnée qui serait ordonnée sur le modèle patriarcal.
Pour Richard Steele c’est « une église en abrégé » : le domestique doit obéissance à son maître comme le chrétien doit obéir à Dieu. L’idée que la maison représente une société en miniature se retrouve sous la plume de Madame Leprince de Beaumont qui prend le modèle de la République romaine « Votre famille représente le peuple ; votre mari et vous, en êtes les consuls perpétuels.
Tout se passe en petit dans vos maisons » , Ces comparaisons définissent la maison comme un ensemble cohérent, structuré, hiérarchisé. Le foyer est une Église ou un royaume en miniature, avec un père de famille dont l’autorité est de la même nature que celle du roi ou du prêtre.
La famille est pensée comme la cellule de base de la société, le fondement de l’État. D’autres insistent sur une image différente : les liens tissés entre les domestiques et le maître ne seraient que des relations de travail, d’utilité. Les métaphores sont d’ordre mécanique ou prises dans le domaine de l’activité économique ; elles soulignent une originalité anglo-saxonne.
Ainsi, le marquis d’Halifax et le chevalier Steele utilisent l’image d’une machine pour décrire la maison, où les domestiques seraient les roues, position subalterne mais néanmoins indispensable au bon fonctionnement d’un mécanisme comme l’écrit Richard Steele : « Les dames doivent considérer leurs domestiques comme les roues sur lesquelles roule le gouvernement de leurs familles : si ces roues s’arrêtent ou vont de travers l’ordre de la maison est renversé » ,
- Il ajoute également une comparaison agraire : « un laboureur ne doit point user ou épuiser une terre de même on ne doit pas épuiser toutes les forces d’un domestique » ,23 Il reste que l’autorité suprême appartient à l’homme.
- Le mari est, en effet, le maître véritable de la maison, la femme ne possédant qu’une autorité déléguée, « un pouvoir subalterne » ,
Pour Rollin, cette subordination est voulue par Dieu , Les femmes doivent seconder leurs maris occupés à des tâches plus importantes au-dehors, ou régulièrement absents à cause de leur métier , On pourrait alors parler de complémentarité de subordination : à l’homme les affaires publiques valorisantes, à la femme les activités domestiques, « ces petits soins et menus détails » ,
Mais cette complémentarité n’existe que dans la mesure où elle est voulue, décidée par le mari. Celui-ci reste le maître comme le rappelle Madame de Maintenon qui propose un modèle de vie pour une femme chrétienne mais à une condition ultime « si je suis mariée et que mon mari me laisse maîtresse de la conduite d’une maison de campagne » ,
Steele établit ainsi une distinction entre le chef et la maîtresse de famille : l’homme donne les ordres et la femme veille à leur bonne exécution, au bon fonctionnement de la maison. De Cerfvol établit la même différenciation : les femmes ne sont que les dépositaires d’une autorité qui émane de l’homme : « la subordination consiste moins dans l’obéissance que dans la privation du pouvoir.
- L’homme est le chef de la société et non la femme.
- Celle-ci est comme son assesseur » ,
- Cependant, l’utilisation de termes comme « concerter » , « choisir avec » , laisse entendre la possibilité de négociations ; Ingrid Tague relève sous la plume des auteurs de conduct books l’idée de « marchandages implicites » : en échange d’une soumission totale à leur mari, les femmes auraient une autorité complète sur la maisonnée.
Ce « marchandage » semble toutefois pour elle, paradoxal, car si les femmes possèdent un pouvoir dans la maison, elles restent cependant sous la domination de leur époux qui demeure le chef de la maisonnée. L’équilibre se ferait par des redéfinitions régulières des rôles de chacun, issues de négociations peut-être opiniâtres.
- Dans cette perspective, de Cerfvol met en exergue le pouvoir féminin de persuasion : les femmes disposeraient selon lui d’une « science de concilier » qui leur permettrait de conseiller leur mari.
- Il va plus loin dans ces explications et soutient que les femmes possèdent une capacité naturelle de séduction qui leur permet de convaincre leurs maris sans remettre en cause leur domination.
Il suggère à sa pupille d’user de cette qualité intrinsèque aux femmes : « vous aurez lieu d’observer dans la suite que les femmes qui ont soigneusement cultivé les inclinations douces qu’elles tiennent de la complexion de leur sexe, exercent leur empire sur nous avec plus de puissance, que leurs avis sont plus écoutés et plus suivis et quant au contraire, celles chez qui l’esprit de domination prévaut éprouve plus de contradictions » ,
- Les femmes auraient ainsi tout à perdre d’un conflit ouvert avec leur mari ; au contraire elles gagneraient en influence par une persuasion douce et mesurée qui ne remettrait pas en cause l’autorité masculine.
- De Cerfvol est cependant le seul auteur à développer un tel raisonnement.24 Ainsi le rôle des femmes dans la maison est largement décrit dans les ouvrages abordant l’économie domestique.
Il est d’abord dépeint comme un moyen de les maintenir dans la sphère privée, de les protéger d’un monde vu comme corrupteur et immoral. Mais leur fonction prend une dimension plus positive : la maison est le lieu où s’affirment les vertus féminines. Les tâches assignées aux femmes sont multiples et valorisées.
De la manière dont la femme exerce son pouvoir dépend le bon fonctionnement d’une maison, sa ruine, ou, au contraire, son prestige, son honorabilité. Loin de l’image de deux sphères irrémédiablement hermétiques, le rôle domestique des femmes a des implications publiques. L’autorité d’une femme dans sa maison est affirmée, cependant ce pouvoir n’est qu’une délégation : le pouvoir suprême reste masculin.
Si la femme est maîtresse de maison, l’homme reste le chef de famille , Elle ne possède un pouvoir que dans la mesure où celui-ci lui a été confié par son mari. L’étendue de celui-ci est donc un enjeu de négociations entre homme et femme. Sous-entendus par les ouvrages normatifs, ces espaces de liberté et d’autonomie, âprement discutés, seraient à saisir à travers l’étude d’ouvrages du for privé , ou l’analyse d’actes notariés ,
L’étude des différentes étapes de la vie des femmes est également à considérer : le veuvage est aussi un moyen d’acquérir une indépendance certaine. De même, les demandes de séparation de corps démontrent la capacité des femmes à se défendre, et à ne pas accepter toutes les situations ; elles leur permettent d’acquérir une plus grande autonomie.
L’étude des femmes séparées, dont la fréquence apparaît dans la haute noblesse, permettrait également de mesurer les marges d’autonomie de ces femmes seules. Enfin, différents domaines voient l’émergence d’une « conscience féminine » : l’implication religieuse des femmes, notamment à travers l’exercice de la bienfaisance, et, dans une autre perspective, le développement des salons sont des domaines qui leur donnent la possibilité de faire entendre leur voix au-delà des questions domestiques.
Edmond et Jules de Goncourt, La femme au XVIII e siècle, Paris, 1864, (réed.1986), t.1, chap.3 : « la dissipation du monde ». Louis-Sébastien Mercier, Tableau de Paris, Amsterdam, 1783-1788, 6 vol., chap.54 : « nos grands-mères » et chap.28 : « jeunes mariées ». Scarlett Beauvalet-Boutouyrie, Les femmes à l’époque moderne, (XVI e -XVIII e siècles), Paris, Belin, 2003, p.7. Jean Cordier, La famille sainte, Lyon, J. Radisson, 1644 (réed.1651) ; Jean Girard de Villethierry, La vie des gens mariés, Paris, Damoneville, 1738 ; Claude Maillard, Le bon mariage, Douai, J Serrurier, 1643. Agnès Walch, La spiritualité conjugale dans le catholicisme français XVI e -XX e siècles, Paris, Éditions du Cerf, 2002. Juan Luis Vivès, L’institution d’une femme chrétienne, Bruges, 1523, (trad.1542), Paris, Dumoulin, 1893, 39 p. Jacques Du Bosc, L’honnête femme, Paris, Billaine, 1632. Robert Brathwait, The English gentlewoman, London, 1631, reed. New York, Da Capo Press, 1970, 221 p. Gertrude E. Noyes, Bibliography of courtesy and conduct books in 17th England, New Haven, Tutle, Morehouse and Taylor and co, 1937 ; Nancy Amstrong, Desire And Domestic Fiction : A Political History Of The Novel, Oxford, Oxford University Press, 1987 ; N. Amstrong, Leonard Tennenhouse (éd.), The ideology of conduct. Essays on literature and the History of sexuality, London, Methuen, 1987 ; Vivien Jones (éd.), Women in the Eighteenth Century : Constructions of Femininity, London, New York, Routledge, 1994 ; Andrea Baron, Les manuels de conduite à l’usage des femmes en Angleterre au XVIII e siècle, thèse de doctorat d’anglais, multigr., Université de Bordeaux III, 2005. Fenela Ann Childs, Prescriptions for manners in English courtesy literature, 1690-1760, and their social implications, Ph. D, multigr., University of Oxford, 1984. Paul Rousselot, La pédagogie féminine extraite des principaux écrivains qui ont traité de l’éducation des femmes depuis le XVIII e siècle, Paris, C. Delagrave, 1881, (réed.1887) ; Georges Snyders, La pédagogie en France aux XVII e et XVIII e siècles, Paris, PUF, 1964 ; Martine Sonnet, L’Éducation des filles au temps des Lumières, Paris, Éditions du Cerf, 1987 ; Chantal Grell et Arnaud Ramière de Fortanier (dir.), L’éducation des jeunes filles nobles : XVII e -XVIII e siècles, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2004. Alain Montandon (dir.), Bibliographie des traités de savoir-vivre en Europe, Clermont-Ferrand, Association des publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Clermont-Ferrand, 1995. S. Beauvalet-Boutouyrie, « Les moralistes et la femme sous l’Ancien Régime », Bulletin de la BNF, 2004, n° 17, p.53-56. Des ouvrages publiés une première fois au XVII e siècle, mais réédités au XVIII e, ont été inclus ainsi que des manuels du XIX e siècle qui sont la synthèse et l’expression d’une expérience nourrie au XVIII e, Fénelon, De l’éducation chrétienne des filles, Paris, P. Aubouin, 1687, 281 p. Comtesse de Genlis, Manuel de la jeune femme, guide complet de la maîtresse de maison, Paris, Ch. Béchet, 1829, 356 p. Père Gilles-François Beauvais, Lettres morales et chrétiennes d’une dame à sa fille, Paris, Cl. Hérissant, 1758, 155 p. ; Desmothes, Le devoir des filles chrétiennes, Paris, 1719, (3 e éd.1848), Paris, P.A. Lemercier, 205 p. ; Dupuy La Chapelle, Instruction d’un père à sa fille tirée de l’écriture sainte sur les plus importants sujets concernant la religion, les mœurs et la manière de se conduire dans le monde, Paris, N. Le Clerc, 1707, 432 p. ; Fénelon, op. cit. Dupuy La Chapelle, op. cit, ; Marquis d’Halifax, Avis d’un père à sa fille, Londres 1688, traduction française, Paris, 1756, 202 p. ; John Grégory, Instructions d’un père à ses filles, Paris, 1775, 88 p. ; Marquise de Lambert, Avis ou leçon d’une mère à sa fille, Paris, E. Ganneau, 1728, 207 p., Melle d’Espinassy, Essai sur l’éducation des demoiselles, Paris, B. Hochereau, 1764, 84 p. Diderot et d’Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres, 1751-1780, article « femme ». Madame Leprince de Beaumont, L’encyclopédie des jeunes demoiselles ou choix de conversations instructives sur différents sujets, 2 e édition avec les changements nécessités par les révolutions survenues dans les différents gouvernements depuis la première publication de cet ouvrage, Paris, 1822. Comtesse de Genlis, Manuel, op. cit. Richard Steele, Bibliothèque des dames contenant des règles générales pour leur conduite, dans toutes les circonstances de la vie, Amsterdam, François Changuion, 1719, (réed.1723), 2 vol. Abbé Salas, De l’éducation chrétienne des filles, ouvrage distribué en plusieurs instructions sur les sujets les plus importants de la morale, Paris, André Delaguette, 1721, 354 p. Madame Leprince de Beaumont, Le magasin des jeunes dames qui entrent dans le monde et se marient, Lyon, 1764, 4 vol. Steele, op. cit., Article I, de l’occupation, Art. II, du devoir des femmes, Art. III, du devoir des mères, Art. IV, du devoir des veuves, Art. V, du devoir des maîtresses de famille. Fénelon, op. cit. Salas, op. cit., « Instructions 8 : Sur l’usage du temps ». Woldemar-Victoire Michel de Grilleau Rousseau de Thelonne (pseud.), Conseils d’une mère à ses filles, Paris, Roederer et Corancey, 1789, 96 p., chap. X : « De la parure ». Alice Clark, Working life of women in the seventeenth century, Londres, Routledge and Sons, 1919 ; nouv. éd. Londres et New York, Routledge, 1992. Mary P. Ryan, Cradle of the middle class : the family in Oneida County, New York, 1790-1865, Cambridge et New York, Cambridge University Press, 1981. Nancy Cott, The bonds of womanhood : « woman’s sphere » in New England, 1780-1835, New Haven, Yale University Press, 1977. Susan D. Amussen, An ordered society : gender and class in early modern England, New York, Columbia University Press, 1988. Lawrence Stone, The family sex and marriage in England 1500-1800, futility of a woman’s life, London, Weidenfeld and Nicolson, 1977. Yannick Ripa, « Entre doutes et engagements : un arrêt sur image à partir de l’histoire des femmes, du patriarcat au genre », Clio, 2005, n° 21 : « Maternités », p.281-296. Danielle Haase-Dubosc et Éliane Viennot, Femmes et pouvoirs sous l’Ancien Régime, Paris-Marseille, Rivages, 1991. Cécile Dauphin et alii, « Culture et pouvoir des femmes, essai d’historiographie », Annales ESC, 1986, n° 2, p.271-295. Olwen Hufton, « Women in history : early modern Europe », Past and Present, 101, 1983, p.125-140. Linda Kerber, « Separate sphere, female worlds, woman’s place : the rhetoric of women’s history », Journal of American History, 1988, p.9-39 ; Dena Goodman, « Public sphere and private life : toward a synthesis of current historical approaches to the old regime », History and Theory, 31, 1992, p.1-20 ; Amanda Vickery, « Golden Age to separate spheres ? A review of the categories and chronology of English Women’s History », Historical Journal, 36, 1993, p.383-414 ; Lawrence E. Klein, « Gender and the public/ private distinction in the 18th century : some questions about evidence and analytic procedure », 18th century studies, 29, n° 1, 1995, p.97-109. Yvonne Verdier, Façons de dire, façons de faire : la laveuse, la couturière, la cuisinière, Paris, Gallimard, 1979 ; Martine Segalen, Mari et femme dans la société paysanne, Paris, Flammarion, 1980. Ingrid H. Tague, Women of quality, accepting and contesting ideals of femininity in England, 1690- 1760, Rochester, The Boydrell Press, 2002. A. Vickery, The gentleman’s daughter, women’s lives in Georgian England, London, Yale University Press, 1998. C. Dauphin et alii, op. cit, Myriam Cottias et alii, « Entre doutes et engagements : un arrêt sur image à partir de l’histoire des femmes, deuxième partie », Clio, Histoire, femmes et sociétés, n° 21 : « Maternités », 2005, p.281-296. Bonnie Smith, Ladies of the leisure class, the bourgeoises of Northern France in the nineteenth century, Princeton, Princeton University Press, 1981. Arlette Farge, « Entre doutes et engagements : un arrêt sur image à partir de l’histoire des femmes, première partie, consentement », Clio, Histoire, femmes et sociétés, n° 20 : « Armées », 2004. I. Tague, op. cit., p.6-7 ; S. Beauvalet-Boutouyrie, Les femmes, op. cit., p.5. Jérôme Pothier, Traité de la puissance du mari sur la personne et les biens de la femme, 1761, Œuvres, Paris, Éditions Bugnet, 1861, p.1 Madame de Maintenon, Conseils aux demoiselles, « Instructions à la classe jaune », 1700. Ibid., « Lettre à madame de La Lande », 1695. De Cerfvol, La gamologie ou de l’éducation des jeunes filles destinées au mariage, Paris, Veuve Duchesne, 1772, deux parties en un vol., 215 et 232 p., Lettre 2. Desmothes, op. cit., p.136. Leprince de Beaumont, Magasin, op. cit., t.2, p.154. Steele, op. cit., p.374. Halifax, op. cit,, p.96. Steele, op. cit., p.380. Livre des proverbes, 14, 1. Salas, op. cit., p.224 ; Rollin, Traité des études, 1728, nouvelle éd. revue par M. Letronne, Paris, Firmin Didot, 1863, 3 vol., t.1, p.105. Pressavin, Nouveau traité des vapeurs ou traité des maladies des nerfs dans lequel on développe les vrais principes des vapeurs, Lyon, Réguillat, 1770, 351 p. ; P. Roussel, Système physique et moral de la femme, Paris, Vincent, 1775, 380 p. Tissot, De la santé des gens de lettres suivi de l’essai sur la santé des gens du monde, 1775, Paris, J Techener, 1849, 364 p., Essai sur la santé des gens du monde, p.285-364. Livre des proverbes, 31, 27. Abbé Salas, op. cit,, p.226-227. Steele, op. cit,, Art. V, p.373. Rollin, op. cit., p.103. F. Childs, op. cit., citée par A. Vickery, op. cit., p.31. Rollin, op. cit., p.104 ; Salas, op. cit,, p.224. Grégory, op. cit., p.40. Steele, op. cit., p.17. Fénelon, op. cit., p.231 ; d’Espinassy, op. cit., p.65 ; Steele, op. cit., p.19. Salas, op. cit., p.224 ; Rollin, op. cit., p.106 ; Fénelon, op. cit., p.213. De Genlis, Manuel, op. cit., p.12. Fénelon, op. cit., p.235. Ibid., p.234. Mercier, Tableau de Paris, chap.54, « nos grands-mères ». Duchesse de Liancourt, Règlement donné par une dame de haute qualité à Melle de la Roche-Guyon sa petite-fille, pour sa conduite et pour celle de sa maison, Paris, A. Leguerrier, 1698, 234 p., art.5 : pour les affaires qui regardent l’économie du dedans de la maison, p.140. Ibid., p.193. De Genlis, Dictionnaire, op. cit., art. « ménagère (bonne) ». Abbé Salas, op. cit., p.226 ; Duchesse de Liancourt, op. cit., p.160 ; Madame de Maintenon, Plan de vie d’une femme chrétienne. Fénelon, op. cit,, chap. XI, p.206. De Genlis, Manuel, op. cit., p.20 ; Halifax, op. cit,, p.101. De Genlis, Manuel, op. cit., p.18. A. Vickery, op. cit,, p.147. Genèse, 29, 15 : « Alors Laban dit à Jacob : Parce que tu es mon parent, vas-tu me servir pour rien ? Indique-moi quel doit être ton salaire » ; Tobie, 4, 14 « Ne garde pas jusqu’au lendemain, le salaire d’un travailleur, mais paie-le tout de suite ». Salas, op. cit., p.386. De Liancourt, op. cit., p.44. Grégory, op. cit,, p.55. Halifax, op. cit., p.100. Steele, op. cit., p.382. Steele, op. cit., p.419 ; Lambert, op. cit., p.131. Steele, op. cit., p.392. De Liancourt, op. cit., p.108. Salas, op. cit,, p.227 ; Steele, op. cit., p.386. De Liancourt, op. cit., p.108. De Genlis, Manuel, op. cit., p.17. David Troyansky, Miroirs de la vieillesse en France au siècle des Lumières, New York, Cornell University Press, 1989, trad. française, Paris, Eshel, 1992. Steele, op. cit., p.412. Leprince de Beaumont, Magasin, op. cit., t.2, p.159. Steele, op. cit,, p.375. De Liancourt, op. cit., p.110. Claude Petitfrère, L’œil du Maître, Maîtres et serviteurs de l’époque classique au romantisme, Bruxelles, Complexe, 1986, p.223. De Genlis, Dictionnaire, op. cit., article « domestique ». Leprince de Beaumont, Magasin, op. cit., t.2, p.156. Jean-Jacques Rousseau, Le contrat social, Amsterdam, 1762, (réed.1914), Paris, Garnier frères, 507 p., Livre 4, chap.8, « De la religion civile ». Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes, Amsterdam, 1755, (réed.2006, Paris, Gallimard). Dupuy La Chapelle, op. cit,, p.236. De Lambert, op. cit., p.147. Halifax, op. cit,, p.98. De Lambert, op. cit., p.131. Fénelon, op. cit,, p.226. Dupuy la Chapelle, op. cit., p.236. De Lambert, op. cit., p.130. Abbé Salas, op. cit., p.396. Rousseau de Thelonne, op. cit., p.39. Steele, op. cit., p.374. Leprince de Beaumont, Magasin, op. cit., t.2, p.154. De Genlis, Manuel, op. cit,, p.14. Rousseau de Thelonne, op. cit., p.39. Steele, op. cit., p.375. Leprince de Beaumont, Magasin, op. cit., t.2, p.154. Halifax, op. cit., p.98. Steele, op. cit., p.408. Ibid., p.398. Ibid,, p.373. Genèse, 2, 18. D’Espinassy, op. cit,, p.66. Lucienne Roubin, Chambrettes des Provençaux, une maison des hommes en Méditerranée septentrionale, Paris, Plon, 1970. Rollin, op. cit., p.103. Madame de Maintenon, op. cit., Plan de vie d’une femme chrétienne, 1712. De Cerfvol, op. cit., t.2, p.33. Leprince de Beaumont, Magasin, op. cit., t.2, p.153. De Liancourt, op. cit., p.140. I. Tague, op. cit., p.65. De Cerfvol, op. cit., t.2, p.35. Il faut attendre la loi du 4 juin 1970 pour que le terme de chef de famille soit supprimé et remplacé par la notion d’autorité parentale conjointe au sein du mariage. A. Vickery, op. cit, Virginie Lemonnier-Lesage, Le statut de la femme mariée dans la Normandie coutumière : droit et pratiques, thèse d’Histoire, multigr., Université de Rouen, 2000. S. Beauvalet-Boutouyrie, op. cit,, chap.5 « Femmes actrices : l’émergence d’une conscience féminine », p.191-236.
Quelle sera ma retraite je n’ai pas tous les trimestres ?
Retraite du salarié : qu’est-ce que la décote ? Vérifié le 01 septembre 2023 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre) La décote est une réduction qui est appliquée au montant de votre pension de retraite lorsque vous partez en retraite sans avoir droit à une retraite à taux plein,
- À une pension de retraite de la part de l’Assurance retraite de la Sécurité sociale (dite retraite de base )
- Et à une pension de l’ Agirc-Arrco : titleContent (dite retraite complémentaire ).
Votre pension de retraite de base de l’Assurance retraite vous est accordée à taux plein principalement dans l’un des 2 cas suivants :
- Vous partez à la retraite avant 67 ans en ayant un nombre suffisant de trimestres d’assurance retraite (ce nombre varie selon votre date de naissance)
- Vous partez à la retraite à 67 ans, quel que soit votre nombre de trimestres d’assurance retraite
À savoir Si vous avez travaillé sous d’autres statuts que salarié (agent public, indépendant, etc.) et que vous avez en conséquence cotisé à plusieurs caisses de retraite, c’est votre durée d’assurance totale, tous régimes confondus, qui est prise en compte pour déterminer si vous avez droit ou non à des pensions de retraite à taux plein.
Vous êtes né : | Vous pouvez partir en retraite à partir de : | Nombre de trimestres exigé pour avoir le taux plein |
---|---|---|
En 1956 ou 1957 | 62 ans | 166 (41 ans 6 mois) |
Entre le 1 er janvier 1958 et le 31 décembre 1960 | 62 ans | 167 (41 ans 9 mois) |
Entre le 1 er janvier 1961 et le 31 aout 1961 | 62 ans | 168 (42 ans) |
Entre le 1 er septembre 1961 et le 31 décembre 1961 | 62 ans et 3 mois | 169 (42 ans 3 mois) |
1962 | 62 ans et 6 mois | 169 (42 ans 3 mois) |
1963 | 62 ans et 9 mois | 170 (42 ans 6 mois) |
1964 | 63 ans | 171 (42 ans 9 mois) |
1965 | 63 ans et 3 mois | 172 (43 ans) |
1966 | 63 ans et 6 mois | 172 (43 ans) |
1967 | 63 ans et 9 mois | 172 (43 ans) |
À partir du 1 er janvier 1968 | 64 ans | 172 (43 ans) |
ul>
À savoir Vous pouvez avoir droit à une retraite de base de l’Assurance retraite à taux plein, sans décote, avant 67 ans dans certaines (pour carrière longue, handicap, invalidité, etc.). Le montant de votre peut aussi être réduit ou majoré selon votre âge de départ. Le nombre de trimestres manquant retenu par l’Assurance retraite est le plus petit des 2 nombres suivants :
- Nombre de trimestres manquants entre votre âge à la date de votre départ à la retraite et vos 67 ans
- Nombre de trimestres manquants entre votre nombre de trimestres à la date de votre départ à la retraite et le nombre de trimestres exigé pour avoir droit à une retraite à taux plein
Le nombre de trimestres obtenu est arrondi au chiffre supérieur. Le nombre maximum de trimestres manquant pris en compte est limité à 20. Exemple : Vous êtes né le 1 er juillet 1962. Vous pouvez partir à la retraite à partir de 62 ans et 6 mois. Pour avoir droit à une retraite à taux plein, vous devez soit avoir 169 trimestres, soit attendre vos 67 ans (au 1 er juillet 2029).
- Il vous manquera 16 trimestres entre votre âge à la date de votre départ à la retraite et vos 67 ans (nombre de trimestres entre 67 ans et 63 ans)
- Il vous manquera 8 trimestres entre votre nombre de trimestres à la date de votre départ à la retraite et le nombre de trimestres exigé pour avoir droit à une retraite à taux plein (169 – 161)
C’est le nombre le plus avantageux qui sera retenu, soit 8 trimestres.
- Le montant de votre pension de retraite de base de l’Assurance retraite dépend notamment de la moyenne de vos salaires bruts de vos 25 meilleures années.
- Lorsque vous avez droit à une retraite à taux plein, votre pension de retraite est calculée sur la base de 50 % de ce salaire brut annuel moyen.
- En revanche, si vous partez à la retraite avant 67 ans sans avoir le nombre de trimestres d’assurance retraite exigé, ce taux de 50 % est réduit de 0,625 par trimestre manquant.
- Donc, si vous partez à la retraite avant 67 ans sans avoir le nombre de trimestres d’assurance retraite exigé, le taux qui est appliqué à votre salaire annuel brut moyen, appelé décote, est le suivant :
Nombre de trimestres manquants | Taux de la retraite |
---|---|
1 | 49,375 % |
2 | 48,750 % |
3 | 48,125 % |
4 | 47,500 % |
5 | 46,875 % |
6 | 46,250 % |
7 | 45,625 % |
8 | 45,000 % |
9 | 44,375 % |
10 | 43,750 % |
11 | 43,125 % |
12 | 42,500 % |
13 | 41,875 % |
14 | 41,250 % |
15 | 40,625 % |
16 | 40,000 % |
17 | 39,375 % |
18 | 38,750 % |
19 | 38,125 % |
20 et plus | 37,500 % |
Exemple : Reprenons l’exemple précédent : vous êtes né le 1 er juillet 1962. Vous décidez de partir à la retraite à 63 ans le 1 er juillet 2025 en ayant seulement 161 trimestres au lieu des 169 requis pour avoir droit à une retraite à taux plein. Le nombre de trimestres manquant retenu est 8. Votre pension sera égale à : Salaire annuel brut moyen x 45 % x 161 / 169
- Vous pouvez savoir combien de trimestres d’assurance retraite vous avez en consultant votre relevé de carrière dans votre compte retraite, disponible sur le site officiel Info retraite.
- Votre relevé de carrière récapitule, de manière chronologique, l’ensemble de vos différentes périodes professionnelles.
- Vous pouvez imprimer et télécharger votre relevé de carrière.
- Vous pouvez également effectuer une simulation du montant de votre retraite à différents âges, à taux plein ou non, à partir des données connues de vos caisses de retraite.
- À partir de 55 ans, vous pouvez signaler à vos caisses de retraite les anomalies de votre relevé de carrière et en demander la correction : emploi manquant, incohérence, etc.
- Vos caisses de retraite en sont directement informées.
- Vous pouvez ensuite suivre leur traitement sur votre compte retraite :
Vous avez une question ? Vous souhaitez être accompagné(e) dans vos démarches ?
- Pas du tout
- Un peu
- Moyen
- Beaucoup
- Parfait !
L’équipe service-public.fr vous remercie
- Vous avez noté 1 sur 5 : Pas du tout
- Vous avez noté 2 sur 5 : Un peu
- Vous avez noté 3 sur 5 : Moyen
- Vous avez noté 4 sur 5 : Beaucoup
- Vous avez noté 5 sur 5 : Parfait !
L’équipe service-public.fr vous remercie pour vos remarques utiles à l’amélioration du site. Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons valider ce formulaire suite à une trop longue période d’inactivité. Merci de recharger la page si vous souhaitez le soumettre à nouveau.
Est-ce que tout le monde a droit au minimum contributif ?
Qui a droit au minimum contributif ou minimum retraite ? – Le bénéfice du minimum contributif est soumis à des conditions de ressources et de taux plein. Pour y avoir droit, l’assuré doit remplir les conditions suivantes :
Le montant de sa pension de retraite globale (base et complémentaire dans tous les régimes) est inférieur à 1 352,23 € par mois en 2023 Il bénéficie d’une pension de retraite de base à taux plein Il a liquidé toutes ses pensions de retraite (base et complémentaire)
Le montant du minimum contributif entier est fixé à 8 509,60 € par an à partir du 1er septembre 2023 (soit 709,13 € par mois ). Il est proportionnel au nombre de trimestres acquis du retraité.
Quel montant de retraite avec 100 trimestres ?
Le pourcentage de la décote oscille entre 1,25 et 2,5%. De fait, si vous avez 62 ans en 2021, mais seulement 100 trimestres de cotisés, il vous manquera 66 trimestres pour toucher une retraite à taux plein. La décote s’appliquera donc pour chacun de ces 66 trimestres.
Quel est le métier le plus facile qui paye bien ?
L’importance d’évaluer ses compétences avant de choisir un métier – Un bilan de compétences est essentiel avant de choisir son orientation professionnelle car il vous aide à mieux vous connaître et à identifier les métiers qui correspondent le mieux à vos atouts, compétences et passions.
Il vous permet de faire un choix éclairé en considérant les opportunités d’emploi disponibles. En effectuant un bilan, vous évitez les erreurs coûteuses et les pertes de temps en choisissant un métier qui ne vous convient pas. Vous êtes intéressé par le bilan de compétences ? Notre équipe vous accompagne ! Contactez un conseiller ! Il existe plusieurs professions qui permettent de gagner 10 000 euros par mois.
Il y a entre autres le business développeur de logiciel, à condition d’être expérimenté et fortement qualifié. Les métiers suivant peuvent faire gagner 100 000 € par an ou même plus :
Pédiatre (160 000 €)Directeur en banque d’investissement (135 000 €)Gérant de pharmacie (130 000 €)Ingénieur en développement logiciels (113 000 €)
Certes, il n’y a pas toujours besoin de diplôme ni de travailler dur pour bien gagner sa vie. Il existe des métiers qui sont faciles et qui ont de bons salaires :
Assistant maternelProthésiste dentaireResponsable de magasinAgent immobilier
Les métiers qui ont une rémunération plus de 20 000 Euros mensuel :
TraderDirecteur administratif et financierOrthodontisteCardiologue
Quelle somme pour vivre sans travailler ?
Vivre sans travailler au cas par cas – On l’a dit, il est impossible de déterminer un montant idéal global pour tous ceux qui souhaitent vivre sans travailler puisque la rente adaptée à chacun dépend de plusieurs éléments très personnels. Il est en revanche possible de donner quelques indications chiffrées.
- Concrètement, pour obtenir une rente de 1 500 euros chaque mois pendant 40 ans à partir d’un capital ayant un rendement de 2%, il vous faudrait épargner environ 474 500 €.
- Pour toucher cette rente pendant 30 ans, ce sont plus ou moins 388 100 € qui seraient nécessaires.
- Si vous visez plutôt une rente de 2 500 € par mois pendant 40 ans, c’est 790 800 € qu’il faudrait économiser.
Et si vous souhaitez percevoir jusqu’à 4 000 € par mois pendant 40 ans, votre capital devrait alors être supérieur à 1,5 million d’euros. À l’inverse, si vous voulez disposer d’une rente de 1 000 € par mois pendant 15 ans seulement, vous n’auriez pas besoin d’économiser plus que 155 400 €.
Si vous restez sur l’idée d’un revenu de 1 000 € par mois mais en misant sur un capital placé à un taux plus élevé, le capital à récolter sera moindre. En pratique, pour disposer d’une telle rente pendant 25 ans à partir d’un capital ayant un rendement de 4%, vous devrez épargner 189 400 € environ. Dans le cas d’un rendement à 6%, il vous faudrait 155 200 €.
Et, dans le cas d’un rendement à 8%, il vous faudrait plus ou moins 129 500 €. De manière générale, on le voit, il faut détenir plusieurs centaines de milliers d’euros de capital pour envisager de vivre sans travailler, avec un chiffre qui se réduit en fonction de l’âge et si vous vous contentez d’une rente modeste.
Quelles sont toutes les aides sociales que l’on peut avoir ?
Vous pouvez solliciter : – les allocations logement (APL, ALS, la garantie visale pour les jeunes locataires etc) – les allocations familiales (PAJE, prime de naissance, ARS etc) – les aides au transport (carte navigo, carte avantage jeune etc) – les aides à l’emploi ou à la reprise d’emploi (RSA, prime d’activité,
Qui ne peut pas avoir le RSA ?
À moins d’être parent isolé, vous ne pouvez pas toucher le RSA si vous êtes élève, étudiant ou stagiaire d’entreprise non rémunéré. Vous ne pouvez pas non plus bénéficier du RSA si vous êtes en congé parental (total ou partiel), en congé sabbatique, en congé sans solde ou en disponibilité.
Comment faire quand on a pas le droit au chômage ni au RSA ?
Vous pouvez solliciter le revenu de solidarité active Pour calculer son montant, la composition et les revenus de votre foyer seront pris en compte: rémunérations d’activité (salariée ou non), prestations familiales, indemnités de sécurité sociale, aide au logement, allocation de solidarité spécifique, etc.
Quel risque si je ne vais pas travailler ?
D’une manière générale, si l’absence injustifiée dure moins de 4 jours, l’employeur peut ne pas prendre de sanctions disciplinaires ou adresser un avertissement ou un blâme. Si l’absence injustifiée dure plus de 4 jours, l’employeur, très souvent, licencie le salarié.
Qui a le droit de toucher l’Aspa ?
Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) Vérifié le 01 septembre 2023 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre) L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est une prestation mensuelle accordée aux retraités ayant de faibles ressources (revenus et patrimoine) et vivant en France,
Depuis le 1 er juillet 2022, les revenus de votre couple : titleContent ne doivent pas dépasser 1 492,08 € brut par mois. Les revenus de votre couple sont évalués sur les 3 mois qui précèdent le point de départ de l’Aspa. S’ils dépassent le montant maximum, ce sont vos revenus des 12 mois précédents qui sont pris en compte. Exemple : Si votre dossier de demande est reçu le 12 mai 2022 :
- Le point de départ de l’Aspa est fixé au 1 er juin 2022 (1 er jour du mois qui suit la réception de votre demande)
- Vos revenus pris en compte sont ceux des mois de mars, avril et mai 2022.
- Si le total de ces revenus dépasse le montant maximum admis, ce sont vos revenus des mois de juin 2021 à mai 2022 qui sont pris en compte.
Si vos revenus sur 3 mois et sur 12 mois dépassent le montant maximum, la période de référence est reportée de mois en mois, tant qu’il n’est pas besoin de vous interroger pour connaître vos revenus. Vous pouvez donc faire votre demande d’Aspa dès que vous remplissez les autres conditions (âge, résidence), À savoir le montant du revenu maximum est revalorisé chaque 1 er janvier.
Puis-je partir à la retraite à 62 ans même si je n’ai pas tous mes trimestres ?
J’ai atteint l’âge légal, mais je n’ai pas le nombre de trimestres nécessaire. Puis-je partir ? Oui, vous pouvez partir à la retraite dès que vous atteignez l’âge légal. Cependant, votre retraite n’est pas calculée au taux maximum si vous ne réunissez pas le nombre de trimestres nécessaire.
jusqu’à obtenir le nombre de trimestres nécessaire pour votre année de naissance ; jusqu’à atteindre l’âge du « taux maximum automatique » (entre 65 et 67 ans selon votre année de naissance). A compter de cet âge, votre retraite est calculée au taux maximum, quel que soit votre nombre de trimestres.
Vous pouvez également racheter des trimestres. Vous êtes intéressé par un rachat de trimestres de cotisation ? En quelques clics, notre service « Simuler le coût d’un rachat de trimestres » vous permet d’estimer le montant de votre rachat.
En savoir plus sur l’ ;sur le,
: J’ai atteint l’âge légal, mais je n’ai pas le nombre de trimestres nécessaire. Puis-je partir ?