Vue d’ensemble des pays hispanophones – Comme précisé auparavant, l’espagnol est la langue officielle ou nationale de 21 états souverains. Dans chacun de ces 21 pays, l’espagnol est la langue la plus parlée et officiellement utilisée par les systèmes éducatifs et gouvernementaux.
Mexique (113 millions d’hispanophones)Colombie (47 millions d’hispanophones)Espagne (40 millions d’hispanophones)Argentine (40 millions d’hispanophones)Venezuela (30 millions d’hispanophones)Pérou (26 millions d’hispanophones)Chili (18 millions d’hispanophones)Equateur (14 millions d’hispanophones)Cuba (11 millions d’hispanophones)Guatemala (10 millions d’hispanophones)République Dominicaine (9 millions d’hispanophones)Honduras (8 millions d’hispanophones)Bolivie (6 millions d’hispanophones)Salvador (6 millions d’hispanophones)Nicaragua (5 millions d’hispanophones)
Quelle sont les 21 pays qui parle espagnol ?
Les pays hispanophones A travers le monde, on dénombre entre 320 et 400 millions de personnes parlant l’espagnol comme langue maternelle et des millions comme deuxième slangue. L’espagnol est donc une des langues les plus importantes du monde moderne. L’espagnol est la langue officielle ou co-officielle des pays suivants : Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République dominicaine, Equateur, El Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Puerto Rico, Uruguay, Venezuela et Epagne.
Quel pays parle espagnol en Afrique ?
Combien de personnes parlent l’espagnol dans le reste du monde ? – Bien que la grande majorité des hispanophones résident dans les Amériques et en Europe, il existe des personnes qui parlent espagnol dans d’autres parties du monde également. Un pays qui se distingue est celui des Philippines, où l’espagnol était une langue officielle de la fin du XVIe siècle jusqu’à une date relativement récente.
Les Philippines ont été sous domination espagnole de 1565 à 1898, mais même après la fin de la guerre hispano-américaine, il est resté une langue co-officielle avec l’anglais jusqu’en 1987, date à laquelle il a été désigné comme langue facultative. Aujourd’hui, environ 3 millions de Philippins parlent l’espagnol ou le chavacano : une langue créole basée sur l’espagnol.
En Afrique, l’espagnol est l’une des trois langues officielles de la Guinée équatoriale, où près de 68 % de la population le parle. L’espagnol est également parlé dans les territoires du nord de l’Afrique contrôlés par l’Espagne, et au Maroc, qui est géographiquement proche de l’Espagne.
Quel pays parle espagnol en Europe ?
Accueil » Classements et listes par thématique » Langues » Classement des États d’Europe par nombre d’hispanophones Par Atlasocio.com | Mis à jour le 25/02/2022 Les États d’Europe comptant le plus grand nombre d’hispanophones sont l’ Espagne, la France, le Royaume-Uni, l’ Allemagne et l’ Italie,
▶ VOIR AUSSI : – Cartes du monde relatives au nombre d’hispanophones par État – Cartes du monde relatives à la part des hispanophones par État (% population) – Cartes du monde relatives au statut officiel de la langue espagnole par État – Liste des États et territoires ayant l’espagnol pour langue officielle – Liste des langues officielles par État et territoire du monde – Classement des langues officielles par nombre d’États et territoires – Classement des langues par nombre total de locuteurs (L1 + L2)
Est-ce que le Brésil est un pays hispanique ?
Même s’il est facile de penser que l’espagnol est la langue maternelle des Brésiliens, il en est tout autre, car il s’avère que plus de 220 millions d’habitants parlent le portugais. Le Brésil est le cinquième plus grand pays au monde. Il se trouve en A mérique latine et on retrouve l’Uruguay, la Bolivie, le Venezuela, le Guyana, le Suriname, la Guyane, le Pérou et la Colombie à ses frontières,
- Alors que sur le continent, la langue la plus parlée est très souvent l’espagnol, le Brésil fait exception.
- En effet, il s’agit d’une ancienne colonie portugaise.
- À partir du XVIe siècle, le portugais devient donc la langue populaire du Brésil et, au fil des siècles, il est bien entendu devenu la langue maternelle des Brésiliens.
D’autres langues amérindiennes sont encore connues et parlées, mais elles restent mineures.
Quelle est la langue la plus parlée dans le monde ?
S’appuyant sur les estimations du site spécialisé Ethnologue, Statista a dressé lundi 20 février 2023 le classement des langues les plus parlées sur la planète, selon le nombre total de locuteurs, c’est à dire de langue maternelle et seconde. – L’ anglais et le chinois mandarin occupent la première et deuxième marche du podium, avec respectivement 1,45 milliards et 1,12 milliards de locuteurs.
L’ hindi (602 millions de locuteurs), l’ espagnol (548 millions de locuteurs) et le français (274 millions de locuteurs) viennent compléter le top 5. Ces langues sont talonnées par le bengali, langue officielle du Bangladesh, aussi pratiquée par une partie de la population en Inde. Le bengali compte 272 millions de locuteurs.
En fin de classement, on retrouve le russe (258 millions de locuteurs), le portugais (également 258 millions de locuteurs) et enfin l’ ourdou, langue nationale du Pakistan, également l’une des langues officielles de l’Inde, parmi les 22 référencées (231 millions de locuteurs au total).
Où se parle le meilleur espagnol ?
28 mai 2018 Affichages : 9120 Il est clair que chaque pays hispanophone argumenterait avec fierté que l’espagnol parlé dans sa patrie est le meilleur ! Et qui s’attendrait autrement ? La Culture et la langue sont intimement liées et chaque pays a beaucoup à offrir aux visiteurs d’un point de vue culinaire, historique, artistique et linguistique.
- Cela dit, un point fort en choisissant un pays pour une expérience au-delà d’une visite touristique, mais plutôt d’apprendre l’espagnol et se plonger dans les subtilités culturelles, est d’enquêter sur quel pays est le mieux pour votre acquisition linguistique.
- L’espagnol peut être classé dans des pays avec une diction claire et un bon niveau de standardisation linguistique.
L’Equateur, la Bolivie et le Pérou, par exemple, avec une riche mosaïque de cultures et de langues indigènes, démontrent des influences dialectiques dans leur espagnol parlé localement. Alors que les occasions d’entendre des langues autochtones sont une expérience particulière, si votre objectif est d’apprendre l’espagnol, il se peut que vos possibilités d’apprentissage en espagnol soient réduites.
- En tournant notre attention vers l’Europe, en Espagne, vous pouvez facilement rencontrer d’autres langues lors de vos voyages en explorant le pays (les langues secondaires étant le catalan, le galicien, le basque et le valencien), une réalité parfois déroutante pour un nouvel étudiant en espagnol.
- Cela pourrait-être même décourageant ! Les Deux pays qui sont reconnus pour un accent clairement exprimé et standardisé sont la Colombie et le Costa Rica,
Bien qu’il existe des langues indigènes parlées par certains citoyens, la langue principale est l’espagnol. Curieusement, ces deux pays ont un accent et des manières d’expression communs, ainsi qu’une population chaleureuse et amicale. En fait, les visiteurs donnent la sensation d’être accueillis comme l’une de leurs principales raisons d’aimer leur séjour dans ces pays.
- Des deux, le Costa Rica est plus expérimenté dans l’accueil des touristes de tous les budgets, des randonneurs aux hébergements de luxe, dans les destinations naturelles les plus populaires dans le pays.
- Le Costa Rica dispose également d’un personnel accueillant expérimenté pour recevoir les visiteurs d’Amérique du Nord et d’Europe.
Et, tandis que la préférence est un environnement espagnol seulement pour les étudiants espagnols, la plupart des Ticos (Costa Riciens) peuvent parler un peu d’anglais. En termes d’instituts d’immersion espagnols établis, le Costa Rica est un leader du secteur avec près de 40 ans depuis l’ouverture de la première école d’immersion, et il existe actuellement une pléthore d’options pour tous les styles de voyage et objectifs linguistiques.
Années d’expérience : cela fournit une indication sur le savoir faire et le professionalisme de l’école. Taille maximale de la classe : bien sûr, avec moins d’élèves par classe, cela se traduit par une attention personnalisée accrue et un soutien dans la réalisation des objectifs individuels. L’institut est-il une entité locale ? Les écoles ayant des racines locales ont une compréhension globale de la culture, ainsi qu’un plus grand intérêt pour la communauté et le développement durable. Services complémentaires : l’ambiance, l’école est-elle accueillante, c’est la mise en place pour une expérience étudiante réussie ? Y a-t-il du personnel de soutien disponible pour répondre à toutes les questions ? L’école aide-t-elle dans logistique du transport et les excursions dans le pays ? Un conseil rapide : soyez conscient de l’expérience avant le voyage. L’engagement avec le personnel de l’admission est-il positif ? Vos questions reçoivent-elles une réponse rapide et êtes-vous bien préparé pour cette expérience ?
Si le Costa Rica est sur votre destination de voyage d’étude, n’hésitez pas une minute. Vous vivrez une expérience inoubliable ! Demande d’Information Nos Programmes Inscrivez-vous !
Quel pays parle espagnol en Asie ?
Pays asiatique qui parle espagnol – Précédemment dans notre article Quels pays parlent espagnol – La liste complète !, nous avons cités les pays où on parle espagnol. Cependant, si vous vous demandez s’il y a un pays qui parle espagnol en Asie, sachez qu’il n’en existe pas.
- Néanmoins, aux Philippines, pays d’Asie du Sud-Est, on a longtemps parlé espagnol puisque ce pays fit partie de la couronne espagnole pendant trois siècles.
- C’est donc durant cette période que la langue dominante était l’espagnol.
- Mais, après une guerre hispano-américaine, l’Espagne céda cet archipel aux États-Unis, ce qui entraîna un déclin de l’espagnol et la montée de l’anglais comme langue officielle des Philippines.
Et voilà, désormais vous savez tout sur les pays parlant espagnol ! L’article Liste des pays d’Asie et leur capitale pourrait également vous intéresser. Si vous souhaitez lire plus d’articles semblables à Quels pays parlent espagnol – La liste complète !, nous vous recommandons de consulter la catégorie Formation,
- http://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/guinee_equatoriale.htm
- https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/23847-ceuta-et-melilla-villes-espagnoles-ou-dernieres-colonies-en-afrique
- https://fr.globalvoices.org/2014/12/13/179313/
Ou parle-t-on espagnol en Amérique ?
1 Les pays majoritairement hispanophones – Contrairement aux anglophones et aux francophones, les locuteurs hispanophones ne sont pas rpartis sur les cinq continents; on les trouve principalement en Amrique (Amrique latine) et en Europe (Espagne et dpendances comme les les Canaries), ainsi qu’en Afrique avec la Guine quatoriale, sans oublier le Sahara occidental et les enclaves espagnoles de Ceuta (20 km) et Melilla (12 km) sur la cte marocaine.
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Les pays hispanophones les plus linguistiquement homognes sont les suivants: l’Argentine (97%), Porto Rico (97%), le Chili (93%), le Salvador (92%), le Venezuela (92%), le Honduras (91%), Cuba (90%), le Costa Rica (90%) et le Nicaragua (90%. Suivent le Mexique (88%), la Rpublique dominicaine (87%), l’Uruguay (87%), la Colombie (80%), l’quateur (78%), le Panama (78%) et le Prou (76%).
Quelle est la langue officielle du Brésil ?
Le portugais, langue officielle du Brésil, est de loin la langue la plus parlée au Brésil et la langue maternelle d’environ 97,9 % de la population. Le Brésil est atypique en Amérique du Sud, car il s’agit du seul pays où le portugais est prédominant.
Quels sont les 4 langues officielles en Espagne ?
Espagne L’Espagne comptait en 2017 quelque 46 millions d’habitants. Le castillan est la langue officielle de l’État et la langue habituelle de la majeure partie des habitants de ce pays; c’est la langue maternelle de 64,1 % de la population. En Espagne, la langue espagnole n’est jamais appelée juridiquement español mais toujours castellano, c’est-à-dire castillan,
Si en vertu de la loi, les Espagnols d’Espagne parlent le castillan, dans la vie quotidienne, les mots castillan et espagnol sont synonymes. Dans tous les textes juridiques de l’Espagne, que ce soit pour l’État espagnol ou les différentes Communautés autonomes, le seul terme utilisé pour désigner la langue officielle de l’État espagnol est le terme castellano,
Lorsqu’on utilise une expression telle que « lengua española » ou « lenguas españolas » (« langue espagnole » ou « langues espagnoles »), c’est pour désigner l’une des langues parlées en Espagne, Bref, toutes les langues parlées en Espagne (castillan, catalan, basque et galicien) sont des langues espagnoles,
- Pour résumer, on utilise en Espagne le mot castillan quand on fait allusion à la « langue commune de l’État » par rapport aux autres langues co-officielles dans leurs territoires autonomes respectifs, comme le catalan, le galicien ou l’euskera (basque).
- Par voie de conséquence, l’Espagne n’est pas un pays linguistiquement homogène.
D’autres langues maternelles sont utilisées par une proportion importante de la population : le catalan (10 millions, dont 4 millions comme langue maternelle), le galicien ou galego (2,3 millions), le basque ou euskara (2,5 millions), le tsigane (600 000), l’asturien ou bable (200 000), l’aragonais ou fabla (30 000), l’aranais (3814), etc.
À part le basque qui constitue un isolat linguistique (famille basque), ce sont toutes des langues romanes d’origine indo-européenne, sauf le tsigane, une langue du groupe indo-iranien de la famille indo-européenne. Si les locuteurs du catalan, du galicien et du basque sont répartis dans quelques Communautés autonomes, seuls les locuteurs du castillan et du tsigane sont répartis dans l’ensemble du pays.
Mais les locuteurs du tsigane, de l’asturien et de l’aragonais ne sont pas aussi bien protégés au point de vue juridique. En tout, plus de 16 millions de locuteurs parlant une autre langue maternelle que le castillan sont répartis dans les différentes communautés autonomes de l’Espagne.
Alors que les locuteurs du catalan, du galicien et du basque ne vivent que dans quelques communautés autonomes, seuls les locuteurs de Castellano et de Tsigane peuvent être rencontrés dans tout le pays. Pourtant, ceux qui parlent tsigane, asturien et aragonais ne sont pas aussi bien protégés légalement.
Au total, près de 16 millions de personnes vivent dans les communautés autonomes espagnoles. Le statut des langues en Espagne diffère juridiquement au plan de l’État central et des Communautés autonomes. Le castillan est la « langue espagnole officielle de l’État » (« la lengua española oficial del Estado »), mais trois langues — le catalan, le galicien et le basque — bénéficient d’un statut de co-officialité dans certaines Communautés autonomes, alors que d’autres langues ne bénéficient que d’une protection limitée, sinon aucune.
L’expression statutaire utilisée pour désigner en Espagne les langues officielles autres que le castillan est langue propre (« lengua propria » ou « lenguas proprias »), une expression peu courante en français ou en anglais. Alors que le français privilégierait plutôt les expressions « langue régionale » ou « langue patrimoniale », l’anglais utiliserait « regional language » ou « native language ».
Conformément à l’article 3 (trois paragraphes) de la Constitution espagnole, le catalan, le basque et le galicien sont reconnus comme langues co-officielles avec le castillan dans les Communautés (régions) où ces langues sont parlées, mais le castillan est l’unique langue espagnole officielle de l’État : Artículo 3 1) El castellano es la lengua española oficial del Estado.
Todos los españoles tienen el deber de conocerla y el derecho a usarla.2) Las demás lenguas españolas serán también oficiales en las respectivas Comunidades Autónomas de acuerdo con sus Estatutos.3) La riqueza de las distintas modalidades lingüisticas de España es un patrimonio cultural que será objeto de especial respeto y protección.
Article 3 1) Le castillan est la langue espagnole officielle de l’État. Tous les Espagnols ont le devoir de le connaître et le droit de l’utiliser.2) Les autres langues espagnoles seront également officielles dans les différentes Communautés autonomes en accord avec leurs Statuts.3) La richesse des diverses modalités linguistiques de l’Espagne est un patrimoine culturel qui doit être l’objet d’une protection et d’un respect particuliers.
Si tous les Espagnols ont le devoir de connaître le castillan, cette obligation ne s’applique pas au catalan, au basque, au galicien, etc. L’utilisation de ces langues minoritaires en Espagne ne constitue pas une obligation, mais simplement un droit. Les langues ne sont donc pas officielles au même degré : la langue officielle de toute l’Espagne demeure le castillan, ce qui lui assure une préséance certaine.
En terme de droits linguistiques, la Constitution espagnole reconnaît deux catégories de citoyens et deux catégories de territoires. Ainsi, la Constitution prévoit un État espagnol unilingue composé de territoires soit officiellement unilingues (pour les castillanophones) soit officiellement bilingues (pour les Catalans, les Basques, les Galiciens, les Aranais, etc.).
- L’État espagnol aurait pu choisir une autre option : reconnaître constitutionnellement un État multilingue (l’Espagne) constitué de territoires unilingues (Catalogne, Baléares, Pays valencien, Pays basque, Galice, etc.).
- Mais ce n’est pas ce modèle qui a été retenu.
- D’ailleurs, la reconnaissance des diverses langues de l’Espagne ne doit pas nuire ni à l’usage ni à la présence de la langue officielle de l’État espagnol : le castillan.
On constate que c’est une sorte de bilinguisme très différent de celui qu’on connaît au Canada où l’État fédéral est bilingue et les provinces généralement unilingues (français au Québec, anglais ailleurs), sauf au Nouveau-Brunswick et dans les territoires (bilinguisme anglais-français, plus l’inuktitut et l’inuinnaqtun au Nunavut).
- Le castillan est donc la seule langue reconnue par l’État espagnol pour l’ensemble du pays.
- Cela signifie que seul le castillan est utilisé aux Cortès Generales (Madrid) composés du Parlement (Congrès de députés) et du Sénat, dans l’administration et les services, la justice, la signalisation routière (relevant de l’État), l’affichage public, etc.
Néanmoins, de façon exceptionnelle, un certain plurilinguisme est pratiqué au Sénat, et ce, après de longues discussions politiques et des débats parlementaires houleux. Le statut de co-officialité n’engage pas juridiquement l’État espagnol, mais uniquement les administrations locales, c’est-à-dire les Communautés autonomes bilingues.
Si l’on fait exception de ces dernières, l’Espagne se présente donc comme un pays unilingue où la seule langue castillane a droit de cité dans les différentes fonctions de la vie sociale, économique, culturelle, politique, militaire, etc. L’usage public d’une langue autre que le castillan n’existe qu’avec le catalan, le galicien et le basque, c’est-à-dire dans les Communautés autonomes de la Catalogne (catalan), du Pays valencien (catalan), des îles Baléares (catalan), de la Galice (galicien), du Pays basque (basque) et de la Navarre (basque).
Bien que le castillan soit l’unique langue officielle de l’État espagnol, certains compromis ont été trouvés pour la Catalogne, le Pays valencien, le Pays basque et la Galice. De façon générale, le chef de l’État (le roi) s’adresse en castillan à l’ensemble des citoyens du pays.
Cependant, il utilise par principe le catalan lorsqu’il prend officiellement la parole en Catalogne. Les assemblées parlementaires centrales ( Cortès Generales ) ne font usage que du castillan, l’emploi de toute autre langue étant interdit, sauf au Sénat où l’emploi des langues co-officielles est autorisé.
Depuis 1998, le Journal officiel ( Diario Oficial ) de l’État est publié également en d’autres langues, une fois que la publication en castillan est diffusée. Le Tribunal constitutionnel n’emploie que le castillan et n’accepte pas les procédures d’appel en catalan, ni d’ailleurs en aucune autre langue co-officielle des Communautés autonomes.
Le Tribunal estime même que, pour être admissible ou recevable devant la cour, les documents écrits dans la langue co-officielle d’une Communauté autonome doivent être « traduits d’office » en castillan. En général, les tribunaux de l’État qui siègent sur le territoire d’une Communauté autonome admettent les écrits en catalan, en basque ou en galicien s’ils sont accompagnés d’une traduction, c’est-à-dire lorsqu’ils émanent des tribunaux où a été entamée la procédure.
Dans un arrêt du 26 juin 1986, le Tribunal constitutionnel (l’équivalent de la Cour suprême du Canada) a statué que « l’Administration périphérique » (ce qui signifie « décentralisée ») de l’État espagnol ainsi que tous les « tribunaux de justice » dont l’action s’inscrit dans une Communauté autonome ayant un régime linguistique de « co-officialité » sont obligés de respecter ce régime.
Cela signifie que, dans toutes les Communautés autonomes possédant plus d’une langue officielle, les citoyens ont le droit reconnu d’employer l’une ou l’autre langue avec les services décentralisés de l’État espagnol, ainsi que dans toutes les cours de justice. Ce « droit » n’est pas formellement encore reconnu dans la Constitution espagnole, mais simplement imposé par la plus haute cour du pays.
C’est pourquoi l’État espagnol a dû adopter la Loi relative aux bases du régime juridique des administrations publiques et de la procédure administrative (loi n o 30 du 26 novembre 1992). Selon l’article 36, la langue utilisée par l’administration de l’État sera le castillan, mais dans les Communautés autonomes où il existe une autre langue co-officielle, cette dernière sera aussi reconnue.
- Pour ce faire, on devra répondre dans la langue dans laquelle s’est adressé le citoyen et fournir la documentation en conséquence.
- Le principe qui prévaut est que les droits linguistiques des citoyens doivent primer sur ceux des fonctionnaires des différentes administrations.
- D’ailleurs, l’article 19 de la loi 30/1984 prescrit que les fonctionnaires tenus de travailler dans les territoires où deux langues sont déclarées officielles doivent posséder les compétences linguistiques nécessaires.
En réalité, les pratiques de l’État espagnol sont demeurées inchangées depuis deux décennies. Les convocations des candidats aux postes offerts reprennent le libellé de cet article 19, mais n’incluent aucune preuve obligatoire ni volontaire pour évaluer effectivement les connaissances linguistiques des candidats qui aspirent à ces postes.
- Il reste encore rare que les fonctionnaires de l’État espagnol aient recours au bilinguisme.
- Par exemple, en Catalogne, jusqu’en 1998, moins de 10 % des postes exigeaient la connaissance du catalan; même si ce taux a beaucoup augmenté, il est loin d’atteindre les 100 % requis dans la loi.
- C’est pourquoi toute personne qui utilise une autre langue que le castillan au sein de l’Administration centrale dans les territoires des Communautés autonomes se trouve nettement désavantagée et discriminée.
Si l’on compare avec la situation au Canada, l’État espagnol demeure unilingue et ce sont les Communautés autonomes (Catalogne, Pays Valencien, îles Baléares, Galice, Pays basque et Navarre) qui pratiquent le bilinguisme. En ce sens, l’expression bien connue et très fréquente en Espagne de au moins en castillan (« al menos en castellano » ou encore « al menos en castellano, lengua española oficial del Estado ») semble en contradiction avec un système voulant que deux langues soient officielles.
Dans l’état actuel des choses, les langues officielles ne le sont pas au même degré puisque le castillan l’est plus que les autres! Normalement, on comprendrait au Canada que, s’il existe un droit d’usage des langues officielles, ce droit doit valoir pour toutes les langues officielles et non seulement d’abord pour une langue (le castillan), ensuite pour les autres (catalan, basque et galicien).
Malheureusement, il existe toujours des lacunes dans une politique linguistique, l’Espagne ne semble pas faire exception. C’est le résultat d’un bilinguisme strictement régional où l’égalité est asymétrique à l’avantage du castillan. Ce n’est pas pour rien que plusieurs réclament des politiques linguistiques pour faire cesser l’unilinguisme de l’État castillanophone.
- Le fait que la Constitution espagnole de 1978 n’ait consenti aucune reconnaissance juridique aux « autres langues espagnoles » telles que le catalan, le galicien ou le basque au sein de ses institutions et organes centraux ou nationaux représente un certain handicap pour ces langues.
- Le débat qui touche la Constitution ne fait que commencer en Espagne.
On parle aujourd’hui d’« État fédéral » et d’« État plurinational ». Quoi qu’il en soit, il faut quand même reconnaître que l’effort consenti par l’Espagne pour faire coexister la langue officielle et les « langues propres » demeure l’une des tentatives les plus ambitieuses du monde contemporain occidental (16 millions de citoyens dans les communautés autonomes) et, à l’exception du Pays Basque, compte tenu de l’harmonie relative des groupes linguistiques jusqu’à présent.
- En 2014, un sondage indiquait que seuls 55 % des Espagnols ont le castillan pour langue maternelle.
- N’oublions pas que les minorités linguistiques comptent au moins 27 millions de locuteurs en Espagne (sur une population de 46,6 millions) et qu’il existe une relative harmonie entre les divers groupes linguistiques, si l’on fait exception du Pays basque.
L’Espagne apparaît néanmoins comme l’un des modèles les plus représentatifs de cette nouvelle politique des États-nations faisant droit aux revendications identitaires et régionales, sans que ne soit remis en cause le caractère unitaire de l’ensemble national.
Ou parle-t-on français en Espagne ?
Selon les données de l’Institut Nationale en Espagne (INE), Alicante, Valencia et Málaga sont les villes les plus choisies par les français qui emménagent en Espagne, dépassées seulement par les grandes villes de Madrid et Barcelone. Il y a 8.832 résidents français à Alicante, 7.900 à Valencia et 7.061 à Málaga.
Comment s’appelait le Brésil avant ?
Le 3 mai, jour de l’Invention de la Croix, l’érection d’un « padrão » de pierre aux armes du Portugal marque la prise de possession, par les représentants du roi du Portugal, de la région de Porto Seguro, par 13 ° de latitude sud : la « Terre de la Vraie Croix » sera le premier nom du Brésil.
Quelle langue parle-t-on en Amazonie ?
Les langues dépassant la dizaine de milliers de locuteurs – piaroa, sikuani, yanomami, makuxi, wapishana, kali’na, shuar, aguaruna, ashaninka, shipibo, tikuna, guajajara – sont vues comme étant comparativement vigoureuses.
Quelle est la vraie capitale du Brésil ?
Brasilia (en portugais : Brasília, /bɾaˈziljɐ/) est la capitale fédérale du Brésil et le siège du gouvernement du District fédéral.
Quelle est la langue la plus facile au monde ?
1. – Crédit Photo : Shutterstock / RossHelen Envie d’apprendre une langue ? Pourquoi ne pas commencer par l’italien ? Par rapport au français, c’est l’italien qui remporte la palme des langues les plus faciles à apprendre. En effet, la langue de Dante possède une similarité lexicale de 89 % avec la langue française.
- Cela s’explique notamment par la proximité géographique de la Gaule avec l’Empire Romain.
- Le fond lexical du français provient du latin pour une grande majorité de mots.
- Même sans prendre de cours d’italien, un francophone peut comprendre les phrases simples à l’écrit.
- Avec un peu d’entraînement, l’oral devient rapidement compréhensible.
Aussi, l’italien comporte moins de formes verbales que le français. Il faudrait en moyenne 600 heures pour apprendre l’italien.
Quelle est la langue la plus difficile à apprendre ?
1) Le chinois mandarin – Sans surprise, le chinois mandarin semble être LA langue la plus difficile à apprendre. Vous pensez sûrement que c’est à cause de l’alphabet chinois Sauf qu’il n’existe pas d’alphabet chinois, mais plusieurs milliers de caractères chinois, appelés « sinogrammes ».
Vous n’avez pas forcément besoin de tous les apprendre pour tenir une conversation, mais il faudra tout de même en connaître quelques centaines. Mais attention, ces sinogrammes ne donnent aucun indice sur la prononciation Surtout que l’intonation change complètement le sens d’un mot. En effet, le chinois possède quatre tons : un ton haut ou plat, un ton bas, un ton montant et un ton descendant.
Mieux vaut bien les maîtriser, sans quoi vous risquez de faire des bourdes ! Si l’apprentissage du mandarin ne vous fait pas peur, prenez des cours de mandarin avec Global Lingua ! Évidemment, il existe de nombreuses langues qui sont tout aussi difficiles à apprendre, comme le russe, le polonais, l’hindi, le navajo Bien que ces langues représentent un défi de taille, rappelez-vous que pour apprendre une langue, il faut surtout rester motivé et organisé ! Sans oublier que le français est aussi l’une des langues les plus difficiles à apprendre Si vous avez réussi à lire et comprendre cet article, vous êtes fort(e) ! Envie d’apprendre une langue malgré le défi que cela peut représenter ? Téléchargez gratuitement notre guide d’apprentissage pour faire le plein de bons conseils.
Quelle est la 3 langue la plus parlée au monde ?
3- Le hindi – La langue officielle de l’Inde (avec l’anglais) est parlée par environ 600 millions de locuteurs à travers le monde. Cette langue récente (qui a moins de deux siècles) est utilisée par près de la moitié de la population indienne, notamment dans le nord du pays.
Quel est le plus bel accent espagnol ?
Top 10 des accents espagnols du plus joli au moins joli, a mi me gusta bailar On a tous des, On se souvient que c’était une, que c’était facile parce qu’il s’agissait de rajouter des o ou des a à la fin des mots français, ou que parce qu’il y avait des milliards de jota à prononcer.
Mais on ne se souvient pas que le castillan ou la langue avec le plus d’accents sur terre, probablement. Lesquels ne se ressemblent pas, au-delà même des différences grammaticales ou de vocabulaire entre les pays où elle est pratiquée. Un classement forcément subjectif et agrémenté d’une imitation pas toujours parfaite mais on essaie de l’accent sur les paroles de la Bamba.
Accent très clair, syllabes lisibles, diction marquée et relativement lente. Le plus clair, le plus pur et le plus compréhensible des accents. Quand on s’approche des côtes caraïbes ou pacifique, les mots sont davantage avalés façon accent créole. C’est très beau aussi.
Pourquoi Lespagnol est difficile ?
En espagnol nous avons plusieurs manières de dire la même chose – L’espagnol est une langue très riche en vocabulaire et expressions, Vous pourrez rencontrer milles formes pour exprimer la même chose, Cela en fait une langue très riche, mais peut rendre son apprentissage un peu difficile. Les espagnols sont connus pour voir un caractère blagueur et pour cela à double sens, l’ ironie fait par tie de la lan gue, c ‘ est commun dans notre culture. Pour un étudiant en espagnol, cela peut être compliqué de comprendre le double sens dans quel ques situations.
Comme dans les autres langues, en espagn ol nous avons les « faux amis » qui sont des mots similaires entre deux langues mais qui signifient des choses distinctes. Par exemple : en espagnol « ca rpeta » est un objet pour stocker des papiers, en anglais « carpet » est un tissu qui est placé au sol, en espagnol « alfombra ».
Nous apprenons par l’imitation, c’est a insi que, si vous v oulez bien écrire, apprenez avec beaucoup de bons écrivains. Utilisez beaucoup de connecteur s, appren ez du vocabulaire. Apprenez des nouveaux adjectifs pour enrichir vos descriptions. Avec ses déta ils votre rédaction sera plus appropriée,
Comment les espagnol se salut ?
Les salutations en espagnol – En espagnol, tout comme en français, il existe différentes façons de se saluer. La plus connue est certainement la formule » hola « , qui pourrait se traduire par « salut » dans notre langue, mais il en existe d’autres ! Vous pouvez en effet retrouver l’abréviation » buenas » pour dire bonjour à n’importe quel moment de la journée, ou encore la combinaison des deux formules : » hola, buenas « .
» Buenos días » ou » que tengas un buen día » (« passe une bonne journée ») s’utilisent pour dire bonjour le matin jusqu’au repas du midi (qui, en Espagne et dans les autres pays hispanophones, se prend aux alentours de 14h-15h) » Buenas tardes » s’utilise pour dire bonjour l’après-midi (après le repas du midi) jusqu’au soir, vers le coucher du soleil » Buenas noches » ou » que tenga una buena noche » (« passez une bonne soirée ») s’utilise quant à lui pour dire bonjour le soir,
Quel sont les 19 pays d’Amérique latine ?
Contrastes et diversité touristique en Amérique latine 1 L’Amérique latine fait référence à un ensemble de vingt pays et de deux départements d’outre-mer rattachés au continent des Amériques. Ces pays latino-américains sont l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, El Salvador, l’Équateur, le Guatemala, Haïti, le Brésil, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine, l’Uruguay et le Venezuela ; les deux départements d’outre-mer sont la Guyane française et Porto Rico.
- Comme ils ont été colonisés par les pays européens de langue latine, on y parle l’espagnol, le portugais et le français.2 Ces pays se situent majoritairement au sud et au centre du continent, ce qui inclut les Caraïbes et le seul pays d’origine latine en Amérique du Nord, soit le Mexique.
- Le portugais est parlé dans un seul pays, le Brésil.
Par ailleurs, il y a trois pays d’Amérique du Sud et du centre qui, ayant été colonisés par l’Angleterre et la Hollande, ne sont pas considérés d’origine latine ; il s’agit du Suriname, de la Guyane et du Belize.3 La région des Caraïbes et des Antilles fait partie de l’Amérique centrale, ses pays et départements baignant dans la mer des Caraïbes.
- Cette région a été colonisée à partir du XVI e siècle, surtout par les Espagnols et les Anglais, mais on y retrouve également des héritages coloniaux français, hollandais et danois.
- La région est partagée entre les grandes îles, qui forment les Grandes Antilles et desquelles Cuba se détache, et un ensemble d’îles moins grandes, en forme d’arc, nommé les Petites Antilles.4 L’Amérique latine compte approximativement 21 millions de kilomètres carrés (3,9 % de la surface de la terre), principalement dans la zone intertropicale.
Le relief est varié, passant des plateaux de rivières comme le plateau amazonien, sur la côte est, aux chaînes de montagnes telles que la cordillère des Andes, sur la côte ouest. Malgré un patrimoine culturel considérable, et plus que millénaire, ces pays sont restés pendant des siècles isolés des grands mouvements mondiaux.
Quelle est la langue officielle au Brésil ?
La langue nationale du Brésil est le portugais. C’est de loin le plus grand pays lusophone. En fait, en raison de l’énorme population du Brésil, il a fait du portugais l’une des principales langues du monde.
Quels sont les 4 langues officielles en Espagne ?
Espagne L’Espagne comptait en 2017 quelque 46 millions d’habitants. Le castillan est la langue officielle de l’État et la langue habituelle de la majeure partie des habitants de ce pays; c’est la langue maternelle de 64,1 % de la population. En Espagne, la langue espagnole n’est jamais appelée juridiquement español mais toujours castellano, c’est-à-dire castillan,
Si en vertu de la loi, les Espagnols d’Espagne parlent le castillan, dans la vie quotidienne, les mots castillan et espagnol sont synonymes. Dans tous les textes juridiques de l’Espagne, que ce soit pour l’État espagnol ou les différentes Communautés autonomes, le seul terme utilisé pour désigner la langue officielle de l’État espagnol est le terme castellano,
Lorsqu’on utilise une expression telle que « lengua española » ou « lenguas españolas » (« langue espagnole » ou « langues espagnoles »), c’est pour désigner l’une des langues parlées en Espagne, Bref, toutes les langues parlées en Espagne (castillan, catalan, basque et galicien) sont des langues espagnoles,
Pour résumer, on utilise en Espagne le mot castillan quand on fait allusion à la « langue commune de l’État » par rapport aux autres langues co-officielles dans leurs territoires autonomes respectifs, comme le catalan, le galicien ou l’euskera (basque). Par voie de conséquence, l’Espagne n’est pas un pays linguistiquement homogène.
D’autres langues maternelles sont utilisées par une proportion importante de la population : le catalan (10 millions, dont 4 millions comme langue maternelle), le galicien ou galego (2,3 millions), le basque ou euskara (2,5 millions), le tsigane (600 000), l’asturien ou bable (200 000), l’aragonais ou fabla (30 000), l’aranais (3814), etc.
À part le basque qui constitue un isolat linguistique (famille basque), ce sont toutes des langues romanes d’origine indo-européenne, sauf le tsigane, une langue du groupe indo-iranien de la famille indo-européenne. Si les locuteurs du catalan, du galicien et du basque sont répartis dans quelques Communautés autonomes, seuls les locuteurs du castillan et du tsigane sont répartis dans l’ensemble du pays.
Mais les locuteurs du tsigane, de l’asturien et de l’aragonais ne sont pas aussi bien protégés au point de vue juridique. En tout, plus de 16 millions de locuteurs parlant une autre langue maternelle que le castillan sont répartis dans les différentes communautés autonomes de l’Espagne.
- Alors que les locuteurs du catalan, du galicien et du basque ne vivent que dans quelques communautés autonomes, seuls les locuteurs de Castellano et de Tsigane peuvent être rencontrés dans tout le pays.
- Pourtant, ceux qui parlent tsigane, asturien et aragonais ne sont pas aussi bien protégés légalement.
Au total, près de 16 millions de personnes vivent dans les communautés autonomes espagnoles. Le statut des langues en Espagne diffère juridiquement au plan de l’État central et des Communautés autonomes. Le castillan est la « langue espagnole officielle de l’État » (« la lengua española oficial del Estado »), mais trois langues — le catalan, le galicien et le basque — bénéficient d’un statut de co-officialité dans certaines Communautés autonomes, alors que d’autres langues ne bénéficient que d’une protection limitée, sinon aucune.
L’expression statutaire utilisée pour désigner en Espagne les langues officielles autres que le castillan est langue propre (« lengua propria » ou « lenguas proprias »), une expression peu courante en français ou en anglais. Alors que le français privilégierait plutôt les expressions « langue régionale » ou « langue patrimoniale », l’anglais utiliserait « regional language » ou « native language ».
Conformément à l’article 3 (trois paragraphes) de la Constitution espagnole, le catalan, le basque et le galicien sont reconnus comme langues co-officielles avec le castillan dans les Communautés (régions) où ces langues sont parlées, mais le castillan est l’unique langue espagnole officielle de l’État : Artículo 3 1) El castellano es la lengua española oficial del Estado.
Todos los españoles tienen el deber de conocerla y el derecho a usarla.2) Las demás lenguas españolas serán también oficiales en las respectivas Comunidades Autónomas de acuerdo con sus Estatutos.3) La riqueza de las distintas modalidades lingüisticas de España es un patrimonio cultural que será objeto de especial respeto y protección.
Article 3 1) Le castillan est la langue espagnole officielle de l’État. Tous les Espagnols ont le devoir de le connaître et le droit de l’utiliser.2) Les autres langues espagnoles seront également officielles dans les différentes Communautés autonomes en accord avec leurs Statuts.3) La richesse des diverses modalités linguistiques de l’Espagne est un patrimoine culturel qui doit être l’objet d’une protection et d’un respect particuliers.
Si tous les Espagnols ont le devoir de connaître le castillan, cette obligation ne s’applique pas au catalan, au basque, au galicien, etc. L’utilisation de ces langues minoritaires en Espagne ne constitue pas une obligation, mais simplement un droit. Les langues ne sont donc pas officielles au même degré : la langue officielle de toute l’Espagne demeure le castillan, ce qui lui assure une préséance certaine.
En terme de droits linguistiques, la Constitution espagnole reconnaît deux catégories de citoyens et deux catégories de territoires. Ainsi, la Constitution prévoit un État espagnol unilingue composé de territoires soit officiellement unilingues (pour les castillanophones) soit officiellement bilingues (pour les Catalans, les Basques, les Galiciens, les Aranais, etc.).
L’État espagnol aurait pu choisir une autre option : reconnaître constitutionnellement un État multilingue (l’Espagne) constitué de territoires unilingues (Catalogne, Baléares, Pays valencien, Pays basque, Galice, etc.). Mais ce n’est pas ce modèle qui a été retenu. D’ailleurs, la reconnaissance des diverses langues de l’Espagne ne doit pas nuire ni à l’usage ni à la présence de la langue officielle de l’État espagnol : le castillan.
On constate que c’est une sorte de bilinguisme très différent de celui qu’on connaît au Canada où l’État fédéral est bilingue et les provinces généralement unilingues (français au Québec, anglais ailleurs), sauf au Nouveau-Brunswick et dans les territoires (bilinguisme anglais-français, plus l’inuktitut et l’inuinnaqtun au Nunavut).
Le castillan est donc la seule langue reconnue par l’État espagnol pour l’ensemble du pays. Cela signifie que seul le castillan est utilisé aux Cortès Generales (Madrid) composés du Parlement (Congrès de députés) et du Sénat, dans l’administration et les services, la justice, la signalisation routière (relevant de l’État), l’affichage public, etc.
Néanmoins, de façon exceptionnelle, un certain plurilinguisme est pratiqué au Sénat, et ce, après de longues discussions politiques et des débats parlementaires houleux. Le statut de co-officialité n’engage pas juridiquement l’État espagnol, mais uniquement les administrations locales, c’est-à-dire les Communautés autonomes bilingues.
Si l’on fait exception de ces dernières, l’Espagne se présente donc comme un pays unilingue où la seule langue castillane a droit de cité dans les différentes fonctions de la vie sociale, économique, culturelle, politique, militaire, etc. L’usage public d’une langue autre que le castillan n’existe qu’avec le catalan, le galicien et le basque, c’est-à-dire dans les Communautés autonomes de la Catalogne (catalan), du Pays valencien (catalan), des îles Baléares (catalan), de la Galice (galicien), du Pays basque (basque) et de la Navarre (basque).
Bien que le castillan soit l’unique langue officielle de l’État espagnol, certains compromis ont été trouvés pour la Catalogne, le Pays valencien, le Pays basque et la Galice. De façon générale, le chef de l’État (le roi) s’adresse en castillan à l’ensemble des citoyens du pays.
Cependant, il utilise par principe le catalan lorsqu’il prend officiellement la parole en Catalogne. Les assemblées parlementaires centrales ( Cortès Generales ) ne font usage que du castillan, l’emploi de toute autre langue étant interdit, sauf au Sénat où l’emploi des langues co-officielles est autorisé.
Depuis 1998, le Journal officiel ( Diario Oficial ) de l’État est publié également en d’autres langues, une fois que la publication en castillan est diffusée. Le Tribunal constitutionnel n’emploie que le castillan et n’accepte pas les procédures d’appel en catalan, ni d’ailleurs en aucune autre langue co-officielle des Communautés autonomes.
- Le Tribunal estime même que, pour être admissible ou recevable devant la cour, les documents écrits dans la langue co-officielle d’une Communauté autonome doivent être « traduits d’office » en castillan.
- En général, les tribunaux de l’État qui siègent sur le territoire d’une Communauté autonome admettent les écrits en catalan, en basque ou en galicien s’ils sont accompagnés d’une traduction, c’est-à-dire lorsqu’ils émanent des tribunaux où a été entamée la procédure.
Dans un arrêt du 26 juin 1986, le Tribunal constitutionnel (l’équivalent de la Cour suprême du Canada) a statué que « l’Administration périphérique » (ce qui signifie « décentralisée ») de l’État espagnol ainsi que tous les « tribunaux de justice » dont l’action s’inscrit dans une Communauté autonome ayant un régime linguistique de « co-officialité » sont obligés de respecter ce régime.
- Cela signifie que, dans toutes les Communautés autonomes possédant plus d’une langue officielle, les citoyens ont le droit reconnu d’employer l’une ou l’autre langue avec les services décentralisés de l’État espagnol, ainsi que dans toutes les cours de justice.
- Ce « droit » n’est pas formellement encore reconnu dans la Constitution espagnole, mais simplement imposé par la plus haute cour du pays.
C’est pourquoi l’État espagnol a dû adopter la Loi relative aux bases du régime juridique des administrations publiques et de la procédure administrative (loi n o 30 du 26 novembre 1992). Selon l’article 36, la langue utilisée par l’administration de l’État sera le castillan, mais dans les Communautés autonomes où il existe une autre langue co-officielle, cette dernière sera aussi reconnue.
Pour ce faire, on devra répondre dans la langue dans laquelle s’est adressé le citoyen et fournir la documentation en conséquence. Le principe qui prévaut est que les droits linguistiques des citoyens doivent primer sur ceux des fonctionnaires des différentes administrations. D’ailleurs, l’article 19 de la loi 30/1984 prescrit que les fonctionnaires tenus de travailler dans les territoires où deux langues sont déclarées officielles doivent posséder les compétences linguistiques nécessaires.
En réalité, les pratiques de l’État espagnol sont demeurées inchangées depuis deux décennies. Les convocations des candidats aux postes offerts reprennent le libellé de cet article 19, mais n’incluent aucune preuve obligatoire ni volontaire pour évaluer effectivement les connaissances linguistiques des candidats qui aspirent à ces postes.
- Il reste encore rare que les fonctionnaires de l’État espagnol aient recours au bilinguisme.
- Par exemple, en Catalogne, jusqu’en 1998, moins de 10 % des postes exigeaient la connaissance du catalan; même si ce taux a beaucoup augmenté, il est loin d’atteindre les 100 % requis dans la loi.
- C’est pourquoi toute personne qui utilise une autre langue que le castillan au sein de l’Administration centrale dans les territoires des Communautés autonomes se trouve nettement désavantagée et discriminée.
Si l’on compare avec la situation au Canada, l’État espagnol demeure unilingue et ce sont les Communautés autonomes (Catalogne, Pays Valencien, îles Baléares, Galice, Pays basque et Navarre) qui pratiquent le bilinguisme. En ce sens, l’expression bien connue et très fréquente en Espagne de au moins en castillan (« al menos en castellano » ou encore « al menos en castellano, lengua española oficial del Estado ») semble en contradiction avec un système voulant que deux langues soient officielles.
Dans l’état actuel des choses, les langues officielles ne le sont pas au même degré puisque le castillan l’est plus que les autres! Normalement, on comprendrait au Canada que, s’il existe un droit d’usage des langues officielles, ce droit doit valoir pour toutes les langues officielles et non seulement d’abord pour une langue (le castillan), ensuite pour les autres (catalan, basque et galicien).
Malheureusement, il existe toujours des lacunes dans une politique linguistique, l’Espagne ne semble pas faire exception. C’est le résultat d’un bilinguisme strictement régional où l’égalité est asymétrique à l’avantage du castillan. Ce n’est pas pour rien que plusieurs réclament des politiques linguistiques pour faire cesser l’unilinguisme de l’État castillanophone.
Le fait que la Constitution espagnole de 1978 n’ait consenti aucune reconnaissance juridique aux « autres langues espagnoles » telles que le catalan, le galicien ou le basque au sein de ses institutions et organes centraux ou nationaux représente un certain handicap pour ces langues. Le débat qui touche la Constitution ne fait que commencer en Espagne.
On parle aujourd’hui d’« État fédéral » et d’« État plurinational ». Quoi qu’il en soit, il faut quand même reconnaître que l’effort consenti par l’Espagne pour faire coexister la langue officielle et les « langues propres » demeure l’une des tentatives les plus ambitieuses du monde contemporain occidental (16 millions de citoyens dans les communautés autonomes) et, à l’exception du Pays Basque, compte tenu de l’harmonie relative des groupes linguistiques jusqu’à présent.
En 2014, un sondage indiquait que seuls 55 % des Espagnols ont le castillan pour langue maternelle. N’oublions pas que les minorités linguistiques comptent au moins 27 millions de locuteurs en Espagne (sur une population de 46,6 millions) et qu’il existe une relative harmonie entre les divers groupes linguistiques, si l’on fait exception du Pays basque.
L’Espagne apparaît néanmoins comme l’un des modèles les plus représentatifs de cette nouvelle politique des États-nations faisant droit aux revendications identitaires et régionales, sans que ne soit remis en cause le caractère unitaire de l’ensemble national.
Comment on appelle les espagnols ?
Définitions de « espingouin »